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Zorn & Dirna, T6 : Notre père qui êtes odieux - Jean-David Morvan & Bruno Bessadi

Par Belzaran

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Titre : Zorn & Dirna, T6 : Notre père qui êtes odieux
Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Bruno Bessadi
Parution : Juin 2012


Sixième et dernier tome de la série « Zorn & Dirna », « Notre père qui êtes odieux » a pour rôle de clore le tout en apothéose. Après un ventre mou classique dans ces séries de fantasy multi-tomes, le cinquième tome avait su remettre quelques éléments intéressants pour raviver notre intérêt. Petit rappel : dans cet univers, la Mort a été emprisonné dans une psyché par le Roi Hochwald Premier, si bien que plus personne ne peut mourir. Le Dauphin est donc condamné à ne jamais régner, ce qui l’a rendu fou. Mais les deux petits Zorn et Dirna possède le pouvoir de donner le mort, les transformant en enjeu crucial pour tous.

Si les auteurs avaient su tirer parfaitement parti de l’univers au début de l’aventure, cela se délitait un peu depuis quelques temps. On était en droit d’attendre quelques révélations dans cette conclusion. Ce ne sera pas le cas hélas. Cet ouvrage est fait de dialogues à répétition, souvent inutiles (car reprenant des éléments déjà dit dans les tomes suivants). Trop explicatif, trop bavard, « Notre père qui êtes odieux », n’apporte rien pour autant à l’histoire. Finalement, tout se finit comme prévu, sans réelle surprise. La seule vraie révélation est donnée dans le titre de l’ouvrage et était déjà sous-entendue dans les tomes précédents.

Difficile donc d’avaler la pilule. Surtout que des jalons posés auparavant ne sont pas ré-exploités (notamment la substance rajeunissante des marais). Quant à la fin, elle reste finalement un peu évasive. Le tout aurait mérité un traitement un peu plus épique peut-être ? Ou peut-être qu’à force de diluer le propos, Jean-David Morvan a asséché son histoire. Il paraît évident que les quatre derniers tomes auraient pu n’en faire que deux, rendant le tout plus intéressant et dense.

Certes, il y a de bonnes idées dans cet ouvrage. Mais ça ne suffit pas à compenser toutes les pages de dialogues ou de pleurs de l'ensemble. Et le coup du "on retrouve tous nos personnages au même endroit au même moment" est un peu trop galvaudé pour être crédible ou intéressant.

Au niveau du dessin, le travail de Bessadi est impeccable. Le découpage est particulièrement travaillé et le tout reste dynamique malgré le peu de combats de l’ensemble. Le trait de Bessadi, est clairement un point fort de la série, notamment parce qu’il le différencie de beaucoup d’autres productions du même type. Les couleurs de Christian Lerolle mettent parfaitement en valeur les ambiances, à la fois souterraines et aériennes.

Une conclusion bien décevante donc avec ce sixième tome. Clairement, « Zorn & Dirna » a subi une dilution du propos sur sa deuxième moitié de cycle. Mais surtout, c’est l’absence de surprise qui prédomine. Après le premier tome, on aurait pu annoncer cette fin tant elle semblait évidente. Après avoir travaillé en profondeur l’univers pour ne rien laisser au hasard, les auteurs nous laissent avec une conclusion qui paraît finalement peu crédible. Une vraie déception.

par Belzaran

Note : 10/20


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