Huguette a perdu Alain

Publié le 08 août 2012 par Marius

Vous ne connaissez pas le riz au lait d’Huguette ? Cette cuisinière passe sa vie à régaler les siens et son riz au lait fait aujourd’hui déplacer le banc et l’arrière banc des gourmets de passage à Cassoulet ’City pour y gouter. Comme l’on goutte à son porc noir de Bigorre ou a son cassoulet. Mais aujourd’hui notre tendre Huguette a perdu son mari. Lui, l’homme de l’ombre, si discret que personne ne sait combien il comptait au sein de l’entreprise de la famille Meliet. C’est lui qui, avec doigté, a poussé sa femme, puis ses fils et naturellement sa fille vers la réussite d’une restauration de qualité à Toulouse comme à Paris. Les restaurants du J’go et de Pategrain sont endeuillés, comme le Bon Vivre, cette table bien connue de la place Wilson.

Le Bon Vivre. Cette enseigne traduit tout ce que lui et sa famille aime ; l’amour des choses simples, des plats à partager qui rendent la vie meilleure. Alain a préféré partir avant de connaître la douleur. Son cœur fragile a lâché au cours d’une opération aujourd’hui rendue presque banale. Alain a certainement, une fois de plus, anticipé avec lucidité son avenir ; tout sauf mal vivre. Les gersois, les Gascouns, pleurent leurs amis. Eux seuls connaissaient l’homme et ses qualités. C’est en effet au cœur du Gers qu’il vivait ses meilleurs moments, chez lui, dans la maison de son enfance, entouré des siens sur une propriété agricole que son aîné travaille aujourd'hui avec la même volonté de bien faire.

Ses enfants ont toutes les qualités pour transmettre, à leurs tours, les valeurs que ce père aimé et respecté leur a patiemment inculquées. La maison familiale est bien tenue. Grâce au travail accompli avec discrétion tout est en ordre. Cathy, Nicolas et Régis sont aux avants-postes. Huguette sait qu’elle peut compter sur la fratrie et, au-delà du cercle familial, sur tous ceux qui aujourd’hui accompagneront Alain en sa dernière demeure.

La Dépêche

Le Sud Ouest