Arf qu’il était doux cet après midi de début de semaine.
Pour mon premier jour de vacances, j’avais vaqué à des occupations diverses et variées comme : glander sur le canap, lire, faire un peu de yoga, ranger et déranger quelques affaires, envoyer des textos. Bon en vrai rien de très inhabituel, mais là j’avais le sentiment d’un temps étirable à l’infini et au delà.
Une copine était passée à la maison, j’étais sortie pour la raccompagner au métro et pour me dégourdir un peu les jambes. Puis j’étais rentrée tranquillement en passant par le parc.
Là bas, j’ai trouvé un petit coin d’herbe et je me suis posée. Je me sentais bien sur cette herbe verdoyante et humide, une température clémente, pas grand alentour, une petite brise sur le visage. Aaaaah le pied quoi.
Passée ce moment bucolique, j’ai commencé à tergiverser.
J’ai fermé les yeux, mais j’étais quelque peu gênée par la lueur trop forte du soleil. Alors j’ai tenté d’adopter une position stratégique en mettant ma manche sur mes yeux, mais ce fut désagréable et quand je bougeais un peu il y avait le bouton de la manche qui m’appuyait sur l’oeil. Grrr, me disais-je. Suivi d’un : calme, calme, tu es à la cool, profites.
Alors je me suis repositionnée en respirant doucement en me disant que c’était pas grave d’avoir beaucoup un peu le soleil dans la tronche. J’ai réussi à me calmer…un peu…et puis je me suis souvenue que j’avais mes lunettes de soleil dans une des poches de ma veste. Alors je me suis assise et j’ai cherché, doucement d’abord, frénétiquement ensuite car j’étais sûre d’avoir emporté cette putain de paire de lunettes avec moi quelques minutes auparavant. Et puis en fait non (après vérification, j’avais effectivement glissé les lunettes dans une poche…d’un autre blouson). Ça m’a foutue en boule. Et puis je me suis allongée à nouveau, j’ai respiré. Je me suis détendue, un peu. Puis j’ai pensé à un truc au boulot, puis aux trucs que je devais acheter avant de partir en vacances et les livres que je devais rendre à la bibliothèque municipale et ma carte bleue, j’en ai fait quoi ? perdue ? et ce mail auquel je n’ai pas répondu et putain, il faut que je me lave les cheveux aussi.
Puis j’ai rouvert les yeux, je me suis assise et j’ai vu ce gars qui semblait vouloir s’approcher de moi et de la fille assise à proximité et qui semblait se demander laquelle de nous deux, il allait draguer en 1er. Il semblait préparer sa technique d’approche. Ça m’a agacée parce que je n’étais pas d’humeur à me faire aborder. Je me suis allongée à nouveau et la fille a reçu un coup de fil, elle parlait cinéma et compositeur pour un film, j’étais curieuse alors j’ai un chti peu écouté et du coup je me demandais quel était son boulot et sur quel film elle travaillait…et blablabla.
Au bout de quelques instants, n’y tenant plus je suis remontée chez moi. Je me suis rendue à l’évidence, j’étais incapable de me détendre, incapable de débrancher le cerveau et de ne penser à presque rien. Je me sentais sur le qui-vive comme si j’étais sur le point de participer à un truc de ouf. Alors que non, je suis en vacances. EN VACANCES. Mais je ne sais pas. J’ai du mal à lâcher, à m’évader un chouïa, à laisser mon cerveau se reposer. Bon tout de même je sais que quand je suis en séjour, j’ai plus de facilité à lâcher. Par exemple, quand je serais en Sardaigne, le blogounet, facedebook, mail, infos et cie n’existeront plus. Quand je sors de mon quotidien, même un week-end, internet devient le mal n’est plus mon ami. Je me dis que ça a quelque chose de rassurant de pouvoir déconnecter de tout ça quand je suis ailleurs parce que j’estime que les vacances c’est une pause merveilleuse et bienfaitrice qui ne doit en aucun cas ressembler au quotidien. Mais en attendant, c’est une autre histoire. Bon je pense que c’est comme tout, je dois me réhabituer à ce rythme à la cool et progressivement je vais me détendre hein (j’espère !).
Mon mantra des prochaines semaines : Détente, débranches, tu es en vacances pardi !!!