En 2011, suite aux recommandations d’experts de la santé venus des quatre coins du monde, l’OMS a lancé le projet de plan d’action mondial pour les vaccins (GVAP en anglais). L’objectif est de redoubler les efforts pour améliorer l’accès à la vaccination pour tous. Selon la Fondation Gates, 21% des enfants n’ont toujours pas accès aux vaccins nécessaires à leur bon développement. La majorité d’entre eux résident dans les pays du Sud.
J’ai trouvé l’infographie suivante sur le site de la Fondation Gates. Elle évalue que si tous les enfants des 73 pays les plus pauvres avaient accès à trois vaccins entre 2011 et 2020, cela représenterait une économie de 63 milliards de dollars. On pourrait alors sauver les vies de près de 4 milliards de personnes. Il est intéressant de remarque que ce n’est pas tant le traitement des malades qui coûte cher mais c’est plutôt le maque à gagner induit par la mort des malades (55 milliards). Puisque les morts ne peuvent vraisemblablement pas contribuer à l’amélioration de la productivité de leur pays.
La vaccination des jeunes enfants est essentielle mais je me questionne sur la méthode utilisée pour mesurer la contribution des enfants sauvés par la campagne à la productivité de leur pays. Mais la réalité est la suivante : une fois que ces enfants sont immunisés contre les maladies infantiles, ils doivent survivre dans des régions où la prévalence aux VIH-SIDA et les cas de malaria (pour lesquels il n’existe pas de vaccin) sont élevés. S’ils parviennent à se maintenir en santé, ils ont plus de chance d’être victimes d’un conflit armé. Même s’ils ont épargnés par les conflits armés, ils auront de la difficulté à trouver du travail car ils vivent dans des pays économiquement moins efficaces et dynamiques. Tant de chose qui réduirait leur participation au niveau de productivité de leur pays.
Ceci démontre en effet qu’il faut avoir une approche globale pour lutter contre la pauvreté. Une approche qui doit être multidimensionnelle et tenir compte à la fois de l’aspect santé, prévention de conflit et maintien de la pays, promotion de la démocratie, développement économique et renforcement des capacités.