Les crimes de Sarkozy ne doivent pas rester impunis
Publié le 07 août 2012 par Mister Gdec
je ne peux que rejoindre notre blogueur émérite de gauche, Juan, quand il déplore que des commentateurs à la cervelle de gnou puissent s’offusquer de ce que l’on évoque encore celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. En effet, nous sommes un certain nombre à considérer (bons à enfermer, nous aussi ? ça commence à faire beaucoup…) que l’ancien président a été tout sauf normal, quel que soit notre positionnement politique. Il est par exemple celui par qui le scandale permanent est arrivé, il a multiplié les exactions, les entorses à l’usage et au code de bonne conduite présidentielle. A lui seul, il a contribué à entacher la fonction, qui avant lui était plus noble, d’une véritable déconsidération collective. De cela, Hollande aussi est héritier, et il faudra bien du temps pour redorer un blason bien écorné, qui nécessitait pourtant davantage de respect pour exhaler tout son sel et sa puissance… L’hystérique du Toulois a donc beau jeu de qualifier Hollande, que je n’aime pas plus que ça, d’hypo président, en oubliant trop facilement les propres erreurs de cette droite là. Notamment de n’avoir pas su imposer le respect par un comportement irréprochable. On ne peut pas dire que ce soit vraiment le cas de celle qui s‘illustre tous les jours par sa grossièreté. Histoire probablement de tenter de ne pas se faire trop oublier ? Elle qui n’existe que par la provocation et la pression d’un pouvoir facile – accompagné de celui de la menace judiciaire – sur ceux qui se permettraient de lui résister. Une manière de servir la collectivité bien peu noble en vérité. Ainsi, sa dernière incartade de vouloir punir celui qui a osé faire tomber son masque : celui d‘une extrême droite décomplexée… Là où commence la censure des comiques, qui ne s’est jamais tant déchaînée que sous ce pouvoir là (rappelez vous tous ceux qui ont été sanctionnés pour avoir osé se moquer du triste Sire, alors que lui-même ne s’interdisait que bien peu la diatribe envers ses opposants) s’arrête la liberté de penser… et de rire.
Mais tous ces crimes ne demeureront pas toujours impunis. Il est important pour notre ressenti collectif de la valeur de la justice qui nous unit que les tenants du sarkozysme, et Nicolas le 1er, paient – et si possible cher – ce qu’ils ont semé : la haine, le mépris pour les plus démunis, la zizanie, la guerre de tous contre tous, la xénophobie, l’islamophobie, la parole raciste libérée comme jamais, l’argent facile, l’affairisme et la corruption généralisée, le mépris des lois… et l’enrichissement personnel au détriment de l’intérêt collectif.
Espérons que le dossier d’un certain bel appartement de Neuilly acquis si facilement au mépris de toute considération morale soit le début d’une longue et belle histoire judiciaire que la veulerie d’un ancien président vendu au service du Roi du Maroc par fin calcul tacticien ne viendra pas empêcher. Ce serait alors un déni de justice historique dont notre sentiment d’appartenance à la collectivité française ne saurait se relever.