L’exposition storytelling American Dreamers à Florence :
Ou plutôt, des artistes racontant une histoire, faisant donc du storytelling, ont fait l’objet d’une exposition à Florence. Je parle au passé car l’exposition est close depuis la mi-juillet (désolé : j’en ai eu vent trop tard pour vous y inviter), mais elle et ils (les artistes) mérite bien qu’on y revienne.
Cette exposition donc, s’est tenue au centro di cultura contemporanea Strozzina. Elle entendait explorer la réalité et l’imagination telle qu’elles s’expriment dans l’art contemporain américain.
Elle s’interrogeait ainsi sur le fameux rêve américain : existe-t-il encore ? A-t-il encore un sens alors que le gap entre les promesses de bonheur et de prospérité qui l’accompagnent se heurte à une réalité complexe et cruelle ?
Elle a tenté d’y répondre à travers les œuvres de 11 artistes américains contemporains, qui utilisent leur vision, leur imagination et leurs rêves pour construire des mondes potentiellement alternatifs face à cette réalité. C’est là que le storytelling intervient, on l’aura compris. Certains ont choisi de bâtir des univers fantastiques s’inscrivant en critique de la société. D’autres ont créé de nouveaux scénarios pour redécouvrir le sens et les valeurs perdues en chemin. Certains ont miniaturisé, d’autres étendu, d’autres encore ont introduit de l’interaction, du fantastique, du symbolique. Bref, ils tentent de réinventer le mythe de l’american way of life, pour qu’il ne meure pas. Images allégoriques surréalistes influencées par la psychanalyse jungienne pour Laura Ball. Pour Nick Cave, ce sera un cocon, retraite idéale. Pour Richard Deon : révisionnisme historique au programme, mais dans le sens de la critique sociale, avec… Storytown : œuvre faite de récupération d’images de l’Amérique triomphante des années 50. Thomas Doyle illustre le contrôle sociale ultime de mondes enfermés dans des terrariums de verre transparent… Ils étaient 11 au total, à vouloir sauver le rêve américain avec leur art.