Spéculer sur les extraterrestres …n’est-ce pas, pour l’Homme, somme toute, un moyen de s’évader, d’essayer, en un sens, d’échapper à ses propres problèmes qui sont légion et qui sont autrement plus embarrassants, plus urgents à résoudre que l’hypothétique question d’un contact avec quelques « aliens » ?
C’est le renouvellement des débuts qui nous console de la fin.
La pouvoir de l’art, c’est celui de déformer, de casser, de détourner le réel.
Le grand tort de la mort est de venir séparer les gens qui s’aiment.
Et le grand tort du Temps est de nous mener droit dans le mur de la mort.
Si riche qu’elle soit en faits et en situations insupportables et révoltantes, notre époque n’en a pas moins à son actif un phénomène formidable : le brassage généralisé des groupes ethniques et des cultures qui, dans les grandes aires de cosmopolitisme, fait enfin réaliser aux Hommes, en les forçant à se côtoyer, qu’ils partagent tous le même fonctionnement fondamental.
Les gens entretiennent souvent des « dialogues de sourds » qui les empêchent de parler le même langage.
C’est qu’il y a tellement de façons de voir les choses, de les faire parler !
J’ai souvent des doutes sérieux, persistants quant à l’idée de vérité.
Car, parfois, l’on peut dire à la fois tout et son contraire sans pour autant que ce soit vraiment incompatible.
Car on n’appréhende jamais qu’une –ou plusieurs- facettes de la Réalité dans son ensemble.
Même les systèmes mathématiques sont « ouverts » (théorème de Gödel) en une sorte de fractalité infinie qui détermine leur « incomplétude ». Ainsi, même la logique se heurte à l’ambigüité de l’Infini. L’Univers lui-même semble être un système fractal de poupées-gigognes infiniment complexe.
Comment un être partiel tel que l’Homme pourrait-il être en mesure d’appréhender le Tout ? Un Tout qui, de surcroît, transcende allègrement la somme de ses parties (loi de l’émergence) ?
De Gandhi, l’opinion publique mondiale (largement façonnée par l’Occident) veut garder une image « douceâtre », celle de l’être éthéré, du saint uniquement préoccupé de spiritualité.
Mais c’était aussi un penseur farouchement anticolonial qui prêchait le retour au rouet et à la vie authentiquement indienne et rejetait avec force le modèle de développement européen.
Être gandhien, c’est, certes, être non-violent mais c’est aussi être un farouche opposant à toute forme de colonialisme.
La première forme d’humour, la plus importante, devrait être l’autodérision.
Le grand talon d’Achille des dominants, c’est qu’ils s’enferment dans leur dominance, et s’y aliènent à tel point qu’ils finissent par perdre contact avec le réel qui les entoure. Ils perdent, ce faisant, la faculté salvatrice de se remettre en cause.
En France, la conception de la poésie est beaucoup trop intellectuelle.
Tout est partiel.
P. Laranco.