Haddon Hall, c’est le nom que portait une énorme demeure de style victorien à Beckenham, en banlieue de Londres. À la fin des années 60, la maison servait de lieu de rassemblement pour des jeunes artistes qui y vivaient en communauté. David Jones était un de ceux-là. Malgré deux albums derrière la cravate, Jones suscitait peu d’intérêt et ne parvenait pas à se démarquer des autres artistes de la scène londonienne.
Grâce à quelques rencontres historiques avec les futurs membres de son groupe (dont Mick Ronson et Tony Visconti), de même que Marc Bolan (T-Rex), Iggy Pop, John Lennon et Syd Barrett (Pink Floyd)*, de David Jones émergea peu à peu cette étrange créature appelée Ziggy Stardust. Exit David Jones, welcome David Bowie.
Je ne suis pas le plus grand fan de David Bowie même si j’admire la démarche de l’artiste et apprécie ses chansons. C’est peut-être pourquoi je n’étais absolument pas au courant de la période Haddon Hall. J’ai donc eu beaucoup de plaisir à parcourir cette bédé au ton léger. Le bédéiste Nejib a aussi opté pour une forme de dessin et de coloration minimalistes dans des mises en planche éclatées (pas de cases ici), ce qui est tout à fait indiqué pour une histoire se déroulant à l’époque des hippies et du psychédélisme.
Une sympathique bédé, donc, qui devrait plaire aux fans de musique. Elle relate ce qui furent probablement les 4 années les plus importantes de la vie de David Bowie, 4 ans de folie créatrice qui ont vu la naissance de Ziggy Stardust et du mouvement glam rock.
* Difficile de dire si Bowie a vraiment rencontré Lennon et Barrett pendant cette période. Un trip de Nejib?