La politiqu e est un sport. Il faut apprendre des règles et progresser par l’entraînement. L’on ne peut réussir qu’après avoir répété inlassablement les mêmes gestes et intégré dans les moindres détails les finesse du règlement qui vous protègent du tricheur .
Au-delà, les entraîneurs se doivent de faire oublier ces étapes pour consacrer du temps à la stratégie des épreuves. Après avoir obtenus les réflexes il est, en effet, nécessaire d’apprécier le terrain, la concurrence et les conditions du combat. C’est sur ce plan que se gagne les victoires.
En équipe, les nageurs nous ont montrés la voie avec la victoire dans l’épreuve du relais 4X100. De la cohésion, de la volonté, de la stratégie et des entraînements adaptés auront permis la victoire de quatre compétiteurs que de nombreux parieurs anglais n’avaient pas vu venir. Cela s’appelle la vision du combat.
En politique le schéma est identique.
La droite a démontré ses fragilités en situation de compétition. La fatigue de leurs représentants a généré la chute du leader. Les muscles et la stratégie doivent être au service du collectif ; sans cohésion, sans la volonté de vaincre les combats devienent aléatoire pour ne pas dire perdus d’avance.
Le pire est de négliger l’adversaire, de ne considérer que ses faiblesses sans reconnaître ses capacités personnelles et celles de ses équipiers. L’erreur aura été fatale à cette droite. Tout est dans la préparation à l’échéance, sans vanité avec réalisme et détermination.
Ainsi une victoire, comme une élection, n’est qu’une étape (flatteuse) pour un compétiteur. Il importe de renouveler et reproduire l'exploit pour être apprécié de son public. Le meilleur exemple nous est fourni par TONY ESTANGUET. Voilà un sportif qui connaît la valeur de l’effort dans la durée.
Le pire est d’imaginer que la médaille est un aboutissement. Elle ne le devient que lorsqu’il y a un maintient durable au plus haut niveau. Nous savons pardonner les faiblesses de la guêpe LAURA FLESSEL ou les écarts du papillon Laure MANAUDOU au regard de ce qu’elles ont apporté à la France.
Nos politiques peuvent et doivent prendre exemple sur nos sportifs ; la médaille obtenue n’est pas un fin en soi mais une étape. Pour l’avoir négligé N. SARKOZY n’a pas été renouvelé. Il est à craindre qu’il ne soit pas le dernier à vivre d’une victoire éphémère.
Son remplaçant paraît dès à présent essoufflé, objectif atteint. Lui et son équipe reproduisent la pire des séances d’entraînement. Comme si l’apprentissage des fondamentaux sur des simulateurs suffisait à produire du résultat. Une erreur se dessine. La déception est proche.
Naturellement il est logique de récupérer après un premier effort ; mais cette période ne peut être que courte car en politique comme en sport l’épreuve, ne s’arrête jamais.
L’on a longtemps reproché à N. Sarkozy ces « coups » aussi inattendus qu’aléatoires. Il ne faudrait pas que pour de curieux motifs l’on installe durablement l’attente et le doute.
La France est encore sous l’emprise des joies d’une victoire. Il est urgent d’agir pour apporter la preuve que cette victoire était juste et méritée.