Genre: fantastique
année: 2007
durée: 1h40
l'histoire: Une immense explosion embrase le ciel répandant sur des milliers de kilomètres les restes de la navette spatiale Patriot. Les autorités prennent la situation en main mais d'étranges rumeurs ne tardent pas à circuler: on aurait trouvé, collée aux framents de l'engin, une matière inconnue. Et les premiers à entrer en contact avec elle n'aurait plus d'humaine que l'apparence.
La critique d'Alice In Oliver:
A la base, Invasion, réalisé par Oliver Hirschbiegel en 2007, est l'adaptation d'un roman de Jack Finney, L'Invasion des Profanateurs.
Ce n'est pas la première fois que ce livre est adapté au cinéma. Invasion constitue donc la quatrième version et a la lourde tâche de succèder à L'Invasion des Profanateurs de Sépultures, L'Invasion des Profanateurs et Body Snatchers.
Au niveau des acteurs, ce remake réunit Nicole Kidman, Daniel Craig, Jeremy Northam, Jeffrey Wright et Veronica Cartwright.
Comme je l'ai déjà souligné, pas facile de passer après les précédentes versions réalisées. D'ailleurs, chacune d'entre elles a la particularité de s'inscrire dans un contexte politique, économique et social particulier.
Indéniablement, L'Invasion des Profanateurs de Philip Kaufman reste la meilleure version réalisée à ce jour.
Dans la première version de Don Siegel, donc, L'Invasion des Profanateurs de Sépultures, le cinéaste jouait sur un contexe de guerre froide et d'invasion communiste. Avec le film de 1978, Philip Kaufman réalisait une sorte de thriller post-apocalyptique, fortement marqué par la guerre du Vietnam.
Quant à Body Snatchers d'Abel Ferrara, le film s'apparentait à une parabole sur le sida, ce troisième remake prenant la forme d'un huis clos militaire.
Bref, quelle que soit la version réalisée, chacune d'entre elle jouait la carte de la paranoïa. C'est d'ailleurs le gros point faible d'Invasion.
En vérité, ce nouveau remake ne dénonce rien et ressemble davantage à une production stéréotypée et à un blockbuster ultra formaté.
Plus que jamais, Invasion ressemble à un thriller fantastique sans âme et réalisé sans aucune passion.
Pire encore, les acteurs semblent totalement désarçonnés par la faiblesse du script. Il faudra donc se contenter d'une Nicole Kidman qui se demande ce qu'elle fout dans un tel navet. Mais la palme de la médiocrité revient à Daniel Craig, totalement à côté de la plaque et délivrant une prestation proche du néant total.
Telle est l'expression qui convient le mieux à cette version du pauvre, triste, sordide, sans aucun fond et dénuée de toute construction narrative.
A cela, rajoutez un gros happy end dans les règles et à la sauce hollywoodienne, et vous obtenez l'un des plus gros navets de ces... allez... cinq dernières années !
Note: 0/20
Note naveteuse: 18/20