Pretty Guardian Sailor Moon
49 épisodes
2 épisodes spéciaux
Diffusion vo: CNB – 4 octobre 2003/ 25 septembre 2004
5 jeunes adolescentes combattent au nom de la justice les forces du mal incarnées par la reine Beryl et ses 4 généraux qui souhaitent récupérer le puissant cristal d’argent …
Après vous avoir parlé du pilote, je reviens ici sur toute la série et j’en fais le bilan
Je vous avais parlé du pilote de Sailor Moon il y a quelques semaines déjà (vous pouvez lire ou relire mon impression en cliquant sur ce lien). Pour résumer, j’étais loin d’être convaincu. On m’a conseillé d’insister et je me suis retrouvé à les enchainer en vitesse grand V. C’est l’effet Sailor Moon. Ca reste horriblement amateur dans la production visuelle (hmmm l’épée de la princesse en plastoc qui surpasse en coté jouet le sceptre lunaire) mais ça a finalement son charme. Après 4 ou 5 épisodes, on oublie ce coté production qui fait passer France Five pour un sommet du blockbuster et on se laisse alors porter par l’histoire.
On découvre alors une très bonne adapatation du premier arc de Sailor Moon (correspondant à la première saison en dessin animé). Un déroulement différent, mais avec des changements intelligents et qui collent bien à l’univers Sailor Moon. La série live offre donc une troisième version de la même histoire (la quête du cristal d’argent et la quête des souvenirs) et elle s’avère à la hauteur de la version manga ou de la version animée (elle aussi différente).
Et pourtant, l’histoire reste dans le cadre du plus grand cliché de la comédie romantique: Romeo et Juliette ou l’amour impossible. Ici, il est poussé au paroxysme puisque l’amour de Usagi/Serenity et Mamoru/Endymion ne peut conduire qu’à la destruction de la terre et de la lune, comme dans ce passé insaisissable pour les mémoires des sailors.
Et cet aspect drama est très bien géré et amené par la série. La première partie de la série se concentre avant tout sur l’aspect comédie. Les sailors sont jeunes et insouciantes. Et puis lentement, les révélations se font, les distances séparent ces amies unies par le passé et la série entre dans un première phase de drama avec la conversion maléfique de Amy. Et là, plus rien n’est pareil. L’insouciance des débuts ne reviendra pas et la série va glisser lentement et progressivement dans une mélancolie amère dont elle ne sortira jamais vraiment, sauf dans les 2 dernières minutes.
Et ce sont peut-être deux minutes de trop. Comme si les scénaristes avaient leur fin dramatique et inévitable (qu’ils ont accompli) et puis que derrière, on les a poussé à finir « bien », à la Disney j’ai envie de dire. J’ai versé ma petite larme devant ce plan de Serenity et Endymion allongés morts mais heureux dans le sable. Et puis, zou, on leur rend la vie, ils sont contents et partent ensemble sur la route du mariage (qui aura lieu dans le special). Hein ? Quoi ? La fin était vraiment puissante sans ce coté « tes amies pensent à toi alors tu existes toujours » et « oh ben ta vie est dans le tableau, tiens, on te la rend ». Dommage de n’avoir pas su tenir bon et finir sur ce qui devait être la fin: le sacrifice des amoureux éternels pour sauver la Terre.
Du coté des personnages et des actrices, toutes étaient débutantes avec cette série et toutes s’en sortent finalement plus ou moins bien, tout dépendant du matériel donné. Prenons Chisaki Hama qui joue Amy. Elle s’en sort bien en méchante lorsque qu’elle a été converti au mal. Malheureusement, c’est peu exploité je trouve. On ne la voit pas assez maléfique et du coup, ça tombe un peu à plat sa culpabilité postérieure. En gros, on la voit au début hypnotiser les élèves de sa classe puis ensuite, c’est juste du vannage de l’autre dans la grotte. Pas terrible terrible comme méchante quand même. Et en prime, cela signifie la fin de Amy. Après son retour du coté du bien dans une scène dramatique où elle joue trop de façon robotique, elle n’aura plus rien à se mettre sous la dent, le personnage passant en ultra arrière plan et n’ayant plus aucun développement. Dommage. Idem pour Mew Azama (Jupiter / Makoto) qui n’a pas de véritable gros développement, hormis son problème de confiance qui se traduit principalement par ses difficultés à se mettre en couple avec Motoki. Mais malgré ce peu de développement, l’actrice s’en sort bien et est très mimi avec son acné encore visible et s’en sort bien dans les passages romantiques avec Motoki. Du coté de Sailor Venus, interprétée par Ayaka Komatsu, il y a du développement avec sa maladie, son coté star et son rôle de chef mais là, l’actrice s’en sort moyennement seulement. Elle n’est pas mauvaise en soi mais son jeu manque cruellement de variété.
Enfin, il reste Keiko Kitagawa (Mars / Rei) dont je suis tout simplement amoureux. Elle est belle, elle joue bien et a du bon matériel avec l’histoire de son père puis son opposition à Venus. Elle s’impose aussi bien en vrai que dans les sailors comme la chef. Impécable. Tout comme Miyuu Sawai (Usagi / Moon) qui s’avère excellente dans le registre de la gaffeuse et étourdie Usagi mais également très impressionante dans la mélancolique Serenity. Elle m’a vraiment bluffé, passant extrêmement bien d’un rôle à l’autre en un clin d’oeil, le temps d’une transformation.
Pour le reste des personnages, on trouve de tout entre le surjeu pour la reine Beryl, du correct pour les 4 généraux, un Jouji Shibue (Mamoru) qui oscille entre le bon, le « qu’est ce que je fais là ? » et le « Ca se finit quand ? » et enfin Masaya Kikawada (Motoki) assurant parfaitement dans son rôle de comic relief et qui fonctionne parfaitement en tandem avec Mew Azama, ce qui rend leur couple encore plus mimi au final. Je préfère ce couple à celui de Usagi/Mamoru (que j’aime aussi, mais moins). Et puis, immense respect à Kamekishi, la tortue, qui doit être devenu mon animal de série préféré. Enfin, pour être complet, j’ai adoré le personnage de la mère de Usagi, tout aussi déjantée qu’elle. Vous remarquerez que je ne parle pas Rina Koike (Luna humaine) et c’est normal. Bon, ce n’est pas vraiment de la faute à l’actrice qui est plutôt douée par rapport à son âge (10 ans au moment de la série) mais au rôle que je trouve tout simplement inutile et ridicule. J’évite aussi Alisa Durbrow (ou Arisa) qui joue Mio parce que j’ai un problème avec le physique de l’actrice et encore plus avec le rôle qu’elle tient. C’est le seul personnage que je n’aime pas et ce n’est pas le special qui m’a fait changé d’avis sur elle.
Au final, Sailor Moon s’impose comme une excellente petite série délirante a udébut mais qui sous des aspects amateurs, développe de belle manière une version alternative à l’histoire de Sailor Moon. C’est plaisant à regarder, addictif et possédant probablement le morceau de musique le plus entêtant que j’ai entendu depuis longtemps. A voir pour passer un bon moment de fun. Et si vous ne regardez pas ou que vous n’aimez pas, tant pis pour vous, c’est laaaaaa viiiiie !
Pas la peine de me remercier pour vous le mettre ou remettre en tête pour un bon moment ^^
Et le générique en version longue sur scène: (faudrait demander aux acteurs américains de faire pareil tiens … Tom Welling sur Save Me, ça le ferait grave):