Aujourd’hui, je fais place au Toyota RAV4 2007. J’ai réalisé cet essai quelque part au mois de novembre 2006 alors que l’hiver ne s’était pas encore pointé le bout du nez. Et ce fut un essai mémorable à cause des qualités intrinsèques de ce modèle. Pour faire un peu d’histoire, le Toyota RAV4 à débuté sa carrière en 1997 alors que l’on assistait au premier balbutiement de la catégorie des véhicules utilitaires sports compacts. En fait, seul le Suzuki était là depuis toujours, tous les autres étaient nouveaux. En 10 ans, le RAV4 s’est considérablement bonifié au point où il n’a plus grand-chose en commun avec son ancêtre.
La ligne extérieure a été affinée en 2006. On a arrondi les coins et rendue la silhouette plus dynamique. Le modèle Sport que j’ai essayé était particulièrement bien tourné avec ses roues en alliage et sa couleur grise. Les modèles 2007 se déclinent en trois versions : base, Limited et Sport. Ce dernier ne peut recevoir que le moteur V6 alors que les deux autres peuvent profiter du quatre cylindres.
L’intérieur du Toyota RAV4 2007 est accueillant. Les sièges sont confortables à l’avant et l’espace pour la tête et les jambes est excellent. De plus, ils offrent un bon support latéral. Les sièges sont par contre moins confortables à l’arrière et la place du centre en est une de dépannage. La finition est sans reproches et les matériaux du tableau de bord sont de belle apparence. L’ergonomie est également excellente et j’ai particulièrement aimé les grosses molettes pour la ventilation et les boutons de la radio de bonnes dimensions. Celui-ci est du type AM/FM/CD/MP3 à six haut-parleurs, même dans le modèle de base. Le modèle Limited ajoute les commandes au volant. Le son m’a semblé un peu fade mais il faut dire que je n’ai pas pris le temps de l’ajuster. Le coffre à gants est grand et il est surmonté d’un autre petit coffre qui peut servir à ranger vos cartes routières. La soute est de bonne grandeur et elle peut être agrandie en abaissant la banquette arrière divisée 60/40. Malheureusement, comme plusieurs de ces concurrents, la porte arrière ouvre dans le mauvais sens soit de la gauche vers la droite. Le modèle Limited V6 offre même une banquette de troisième rangée. J’ose à peine imaginer les contorsions qu’on doit faire pour y accéder. De plus, l’espace pour les bagages devient alors quasi inexistant.
Revenons à l’avant où l’on retrouve des cadrans noirs avec chiffres blancs, tout ce qu’il y a de plus simple et efficace. Le design du tableau de bord se rapproche d’ailleurs beaucoup de celui d’une voiture. L’insonorisation est dans la moyenne tandis que la ventilation m’a semblé bonne. Il faut dire qu’à l’extérieur, la température était confortable alors je n’avais pas besoin de beaucoup de chauffage.
Lorsque je me suis approché de mon véhicule d’essai, j’ai tout de suite remarqué l’écusson « SPORT » apposé sur la porte avant. La première chose qui m’est passé à l’esprit c’est : « un autre VUS qui se prétend sport parce qu’il a des « mags », un aileron arrière et un moteur V6 ». Une fois au volant, j’ai compris que le Toyota RAV4 Sport 2007 porte bien son nom. Sous le capot, un moteur V6 3,5 litres à double armes à cames en tête de 269 chevaux auquel on a jumelé une transmission automatique à cinq rapports. Ce moteur a de la puissance à revendre. Les accélérations sont foudroyantes. Tellement que la transmission automatique semble un peu hésitante à l’occasion. En effet, lors d’un rétrocontact (« kickdown »), la transmission hésitait entre deux rapports ce qui fait peut-être perdre quelques dixièmes de secondes sur les reprises. En utilisation normale par contre, il est doux et ne semble jamais pris au dépourvu. Et la beauté de la chose, c’est qu’il ne consomme qu’un litre aux 100 km de plus que le quatre cylindres en ville et il est légèrement plus économe que celui-ci sur la route. Comme je viens d’en parler, disons qu’un quatre cylindres 2,4 litres est également disponible, celui-ci étant associé à une boîte automatique à quatre rapports.
Pour retenir le Toyota RAV4 Sport 2007 sur la route, Toyota fait confiance à des pneus toutes saisons P235/55R18. Oui, oui, des 18 pouces! Et ça parait sur la route. Le RAV4 est littéralement collé au bitume et la tenue de route s’approche de celle d’un coupé sport. La suspension est évidemment un peu plus dure mais c’est quand même acceptable. Quant aux freins, tous les modèles profitent de disques ABS aux quatre roues avec système de répartition de la force de freinage EBD et assistance au freinage BA. Seul le modèle Sport est chaussé de pneus de 18 pouces, les autres se contentant de 17 pouces.
La sécurité a été prise à cœur par Toyota puisque tous les équipements sont de série dans tous les modèles. Un exemple à suivre. Ce qui fait que tous les modèles possèdent deux coussins gonflables à l’avant, des coussins latéraux montés dans les dossiers des sièges avant ainsi que des rideaux gonflables latéraux à l’avant et à l’arrière avec détecteur de roulis. Aucune chance de toucher à l’une des parois en cas d’accident! Et ce n’est que la partie « coussins » de la sécurité puisqu’il y a beaucoup d’autres dispositifs de série.
En bref, et ça doit paraître dans le texte, j’ai adoré cet essai. J’en ai d’ailleurs parlé à mon entourage pendant quelques jours. Ce Toyota RAV4 2007 m’a fortement impressionné par ses qualités de tenue de route et de confort que je ne croyais pas possible dans un VUS. L’autre côté de la médaille, c’est que ces qualités se payent, soit un peu plus de 35 000$ pour le modèle Sport essayé, plus les taxes. Et à ce prix, plusieurs voitures font aussi bien que le RAV4. Mais si vous êtes du type « VUS », essayez ce modèle. Je crois que, comme moi, vous en resterez bouche bée.
Comme toujours, je vous invite à me rejoindre du côté européen chez Passion Automobile. Une discussion est créée sur leur forum pour parler du Toyota RAV4 2007 et aussi d’autres modèles. De plus, j’y ai déposé d’autres photos exclusives prises lors de cet essai. Bonne route!