Vents contraires, écrit par Almudena Grandes, est typiquement le genre de roman que l’on peut choisir de lire l’été, au bord de la plage, ou tout simplement confortablement installé dans son canapé. Il vaut mieux être à ses aises d’ailleurs car les presque 900 pages du texte ne se dévorent pas aussi facilement que je l’espérais…
L’incipit sonne comme un nouveau départ pour tous les personnages. Sara Gomès Morales est une femme d’âge mûr qui vient d’emménager dans une ville du golfe de Cadix. En face de chez elle, arrive un singulier trio composé d’un médecin trentenaire plutôt séduisant, Juan Olmedo, accompagné de sa nièce orpheline, Tamara, et de son frère Alfonso, attardé mental. Peu à peu les voisins font connaissance grâce à la femme de ménage et à son fils. Les langues se délient peu à peu tout en laissant planer plusieurs mystères : pourquoi Sara et Juan ont-ils eu besoin de quitter Madrid ? Quels secrets ont-ils emmenés dans cette ville de province, en apparence tranquille?
Quant à la question des mystères, j’ai été un peu déçue puisque j’en ai éclairci un assez rapidement… C’est d’ailleurs devenu un peu désagréable de lire des romans « faciles » reposant sur des ficelles traditionnelles du genre policier, car même si je ne suis pas une adepte des thrillers et autres, les indices parsemés ça et là par les auteurs sont souvent bien trop voyants et ce livre n’échappe pas à la règle…
J’ai eu un peu de mal à accrocher au début du roman… Les retours en arrière concernant la vie de Sara sont certes intéressants, mais un peu trop développés à mon goût. C’est d’ailleurs le principal reproche qui fonde mon avis plus que mitigé sur ce texte : beaucoup de redites, de reformulations qui finalement n’apportent pas grand chose.
La quatrième de couverture annonçait une atmosphère à la Almodovar que j’ai eu du mal à retrouver… Finalement, le roman était plus proche de Desperate Housewives… en moins bien ! ;)
Almudena GRANDES, Vents contraires, éditions du Livre de poche