TIRAGE AUX SORTILÈGES
Juste le temps
Pour saisir l’allure du soleil
Au repos-éclair du temps
Las d’expirer en sauvage
Ses supplices pitoyables
J’ai dessoudé mes regards
Du visage hérissé de la terre
Pour une fois fissurée
Mon audace s’est débattue à se désencrasser
De son état de machine à ruiner le sol
Damnation ! Horreur ! Damnation !
La fugace convoitise
De la liberté inconditionnelle
A suscité les pires maléfices
Dans l’esprit oppresseur
Disent-ils en farfouillant
Leur répertoire d’ignobles meurtrissures
Que faut-il donc pour que l’asservi insolent
Rachète son avanie ?
Une douce extinction de l’âme
Sous l’hargneuse pénétration de nos dards
Entre ses entrailles ?
Non non plutôt pendons-le
Jusqu’à ce que son sang étrangle son souffle
Et son corps nous l’offrirons en aumône
Aux vautours et aux condors affamés
Les fatalités tombaient
Sur le lit de la nuit
Comme une horde de pleutres
Et même le ciel semblait sombrer
Sous la gravité de leurs répercussions
Quand passera l’averse infernale
Si dans ma cage chante encore
Même à voix de trépas
Un petit cœur souffre-martyr
Je ferai le serment désormais
De faire du visage de la terre
Un marchepied à mon côté humain.
Collinx MONDESIR