Après un voyage de 205 millions de kilomètres, elle entrera dans l’atmosphère martienne à 6 km/s avant de décélérer grâce à un bouclier thermique, puis un immense parachute et des rétrofusées. L’engin fera une chute vertigineuse passant de 21 000km/h à 2 km/h.
L’atterrissage devrait se faire vers 7h30 (heure de Paris), dans le cratère de Gale à 4,7° de latitude Sud. Ce site tout proche de l’équateur martien, dans l’hémisphère Sud, a autrefois accueilli de l’eau liquide, depuis longtemps évaporée ou solidifié à mesure que s’amenuisait l’atmosphère martienne.
Ce robot, pesant 900 kilos, est le plus sophistiqué jamais envoyé sur la planète rouge.
Aussi grand qu’une petite voiture, il dispose de 6 roues et est munis de caméras HD et 3D fixées sur un bras de 2 mètres de hauteur. Il emporte entre autre une batterie d’instruments dont le développement a été confié à divers laboratoires. Deux d’entre eux viennent, au moins en partie, de France.
Ce laboratoire roulant est l’objet de la mission Mars Science Laboratory (laboratoire scientifique martien) qui devrait durer deux ans. Un mini-réacteur nucléaire l’affranchira des problèmes d’énergie. Ses prédécesseurs, Spirit et Opportunity avaient connu quelques problèmes lors du rigoureux hiver martien. Cependant le rôle de Curiosity est d’apporter une réponse à la grande question de la présence ou non de vie passé ou présente sur Mars. Cet engin va donc forer le sol, plus particulièrement celui d’océan ou rivières asséchées, puis soumettre ses prélèvements à un laboratoire biologique.
Si la sonde ne trouve ne serait-ce qu’un seul microbe, cela voudra dire que la vie est probablement présente partout dans l’univers.