Je blogue, tu blogues, ils bloguent...

Par Sergeuleski

   Dans la série « Les gens sont tolérants dans l’ensemble mais vaut mieux penser comme eux, c’est quand même plus sûr ! »

   Après René Backmann.…

  Le cas Allegra… blogueuse sur la plateforme du Nouvelobs : c’est ICI. 

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Elle ne rate jamais une occasion de se plaindre et de pleurnicher. Sa préoccupation favorite... la dénonciation de l’antisémitisme, même fantomatique, ainsi que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Musulman et à ceux qui se refusent à une diabolisation scélérate et criminelle de l'Islam.

Certes, cette dénonciation qui a le plus souvent pour but de calomnier un adversaire idéologique (les anti-sionistes), pour ne rien dire des cas de névrose obsessionnelle et de paranoïa aiguë, même et surtout lorsque le discernement fait cruellement défaut, cette blogueuse n'est pas la seule à la conduire comme on conduit une chasse à l'homme car, il est vrai que les petits Serge Klarsfeld en herbe sont légion sur la toile, ici comme ailleurs : chasseurs d'antisémites pourtant maintes fois recalés à l’examen de l’obtention d’un permis (ils ne feraient pas la différence entre un faisant et une chèvre tout occupés qu’ils sont à faire feu coûte que coûte), sans oublier leur inaptitude aux maniements des armes (plus ils sont persuadés d’identifier une cible, plus ils sont sur le point de se tirer une balle dans le pied)...

  

Rendez-vous sur leur blog à tous, pseudos sans visage et sans nom digne de ce nom ; leurs tags les plus populaires sont les suivants : antisémitisme, Arabes, Musulmans, Islam, Islamistes, Juifs et Israël…

  

Un anti-sémitisme qui n’est, dans les faits, qu’un anti-sionisme exacerbé sera l’objet de toute leur attention ; un anti-sionisme criminalisé par le cynisme de ceux qui, en secret, rêvent de faire de l’anti-sionisme un délit ; ceux-là mêmes qui n’ont qu’un souci : défendre mordicus la politique d’un Etat d'Israël pourtant étranger à la France et à l’Europe par ses moeurs politiques, et notamment, l’utilisation de sa force armée (on se doit de rappeler cette politique à l’égard du Peuple palestinien : assassinats, meurtres, bombardements civils, colonisation, occupation, humiliation ; faisant peser sur quiconque tente de s’opposer à cette politique, une menace de mort certaine).

  

Et quand on sait que l’antisionisme n’est, le plus souvent, que la manifestation d’une désapprobation de la politique de cet Etat et non, la contestation de son droit à l’existence, la lutte contre l’anti-sémitisme (tout comme la lutte contre le racisme) ne peut être qu'un point de départ et certainement pas une fin en soi. Dans le cas contraire, ce sera un échec. Et si l’anti-sémitisme ne peut être qu’un point de départ, ce point de départ ne peut avoir qu’un seul point d’arrivée (pour peu que l’on se reconnaisse une obligation de résultats et pas simplement une obligation de mise en accusation) : le rapprochement des communautés autant que l’on puisse géographiquement, ethniquement et socialement les définir.

  

Rappelons à toutes fins utiles ce qui suit : banaliser l’antisémitisme c'est discréditer la lutte contre l'antisémitisme ; discréditer cette lutte c'est commettre une erreur irréparable et une faute impardonnable. Aussi, nous devons tous veiller à ce que l’accusation d’antisémitisme (et de racisme) ne devienne,  pareilles aux incantations patriotiques et nationalistes, pas seulement mais aussi... le refuge des crapules et des salauds.

  

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Un exemple, un seul au sujet de cette chasse à l’homme antisionisme et antisémite ?

Vous voulez vous en prendre à Fabius, ministre des affaires étrangères ? Qu'à cela ne tienne ! Mais... gare à vous ! Ces blogueuses et blogueurs aussi tolérants qu’on peut l’être quand on n’a aucune idée de ce que peut bien vouloir signifier la liberté d’expression, feront des pieds et des mains pour que votre billet soit censuré.

Et pourquoi donc ? 

Et bien, il y a fort à parier que tous ces internautes voient en Fabius essentiellement un Juif et non un Français, ministre de la République de surcroît ; pire encore, on doit pouvoir aller jusqu’à soupçonner ces blogueurs de considérer Fabius comme un Juif avant même de le considérer comme un être humain (un Fabius au-delà de l’humain donc parce que juif ; comprenez : un Fabius au-dessus de l’humain) ; quant à le considérer comme un homme politique dont la carrière, quand on est soi-même de gauche, ne peut que prêter le flanc à toutes les critiques qu’il est possible d’adresser à un représentant de cette classe… c’est manifestement au-dessus de leurs capacités à tous !  

N'en déplaise à tous ceux à qui cela pourrait ne pas convenir ! Oui ! Fabius est bien un être humain avec ses défaillances, ses lacunes, ses lâchetés… et dont le courage sera toujours, par conséquent, l’exception et la recherche d’un confort optimal la règle.  

« Dites-moi quelle a été votre vie et je vous dirai à quoi et à qui vous allez ressembler ! "

Oui, Fabius en tant que ministre des affaires étrangères a bel et bien le physique de l’emploi ; le physique et la carrière, en chef d'une diplomatie française de la lâcheté et du déshonneur en ce qui concerne, entre autres actualités, la question palestinienne et l’engagement de la France au côté de ce Peuple que l’on assassine tous les jours. Et à ce sujet, on n'en finira sans doute jamais de dénoncer avec la plus grande fermeté la connivence en France, jusqu'au plus haut niveau de la représentation nationale, d'une partie de la classe dirigeante avec l'Etat d'Israël et sa politique à l'encontre du Peuple palestinien.

  

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Qu’il soit ici permis d’affirmer que tous ces blogueurs et blogueuses, petits soldats d’une cause sans honneur et sans gloire, ne sont finalement qu’un gigantesque lapsus ; celui d'une identité juive qui les étouffe chaque jour davantage ; et quant on sait que cette appartenance n’est le fait que du hasard, celui de la naissance, cela en dit long sur leur capacité à tous à pouvoir choisir pour eux-mêmes qui ils souhaitent être en dehors de ce que le sort a pu décider pour eux.   

On les imaginera sans peine derrière leurs écrans d’ordinateurs, éructant, gémissant, rageant ; faut dire qu’ils n’ont rien choisi ; ils ne font que subir cette appartenance qui les ronge, et qui, finalement, les noie un peu plus chaque jour. D’où, très certainement, cette obsession avec tout ce qui de près ou de loin touche à la question et à l’identité juives : tout ce qui leur a été imposé, pour ne rien dire de leur obsession de l’antisémitisme comme s’ils n’avaient qu’un souhait : qu’on les haïsse mais… jamais assez !  

Véritable trahison républicaine que cette exacerbation identitaire - égout que personne ne pourra curer -, et ce désir de puissance face au vide ontologique et existentiel qui les taraude tous jour après jour ! Désoeuvrés qu’ils sont et seuls avec cette appartenance dévorante du même avec le même, dévotion incestueuse et cannibale car, pas moyen de s’oublier quelques heures par jour, pas moyen de se ficher la paix ! On ne fait l'expérience que de cette appartenance, soi-même matin, midi et soir, pour seule réalité, pour seul horizon, et encore et toujours soi-même, seul et Juif !

  

Pris au piège dans la boue d’une névrose aussi maladive qu’obscène dans laquelle ils s’enlisent un peu plus chaque jour… ils rapetissent, leur vue baisse et pour finir, la saturation, le trop-plein, l'indigestion et le dégoût viennent les submerger avant de les engloutir ; et tout à fait vidés maintenant, et vides comme une coquille vide, c'est alors qu'un sentiment d'impuissance s'installe, et puis la rage aussi face à cette impuissance haïssable car, quand on a tout perdu, ou bien, quand on n’a rien acquis pour soi-même, toute sa vie durant, son identité, celle dont on n’est nullement responsable, n’est-elle pas alors et finalement tout ce qui nous reste à l’exclusion de tout le reste ? Et en premier lieu, les autres... et plus encore lorsqu’ils sont tout autres, et par conséquent, différents et porteurs de tous les dangers : que l’on en vienne à réaliser la mort dans l’âme que l’on n’est rien, ou bien si peu, en comparaison ?

Face à ce désastre humain, et avant de les abandonner tous autant qu'ils sont à leur triste sort, on ne saurait que trop leur signifier à tous, ce qui suit : souffrez que l’on puisse encore célébrer le talent, le génie, le flair, l’intelligence d’un Dieudonné ou d’un Soral, et de tant d’autres, garants d’une liberté d’expression qui maintient en vie la démocratie envers et contre tous et en premier lieu, contre une sclérose à la fois humaniste et intellectuelle, tout en leur rappelant à leur bon souvenir ce Juif sorti du ghetto - pour peu qu’il y ait mis un jour les pieds car quelque chose nous dit qu’il avait franchement mieux à faire -, après tant d'autres : George Steiner.

Diamant d'intelligence, modèle de tous les modèles ce George Steiner ; il ne se plaignait jamais ; faut dire qu’il ne se vautrait pas dans une appartenance ethnique qu’il savait de circonstance et auprès de laquelle il ne trouverait aucun mérite. Il était à l’affût non pas d’antisémites ou d’antisionistes à trucider, même derrière un écran d’ordinateur ; non, il était à l’affût toute sa vie durant de la moindre manifestation de talent et de génie ; à l’écoute il était aussi, drapé dans une intelligence qui elle, rendait hommage, chaque jour, à l’excellence d’où qu’elle vienne ; et avec lui, elle venait vraiment de tous les horizons. 

Pour tout vous dire… tout ce qui n’était pas lui le fascinait, tout George Steiner qu’il était. Et vous savez quoi ?! On ne lui connaissait aucun ennemi excepté dans ce qui n’était déjà pourtant plus sa communauté depuis longtemps puisque George Steiner se tenait ailleurs, précisément là où il faut être quand on a l’ambition d’élever la conscience de ses contemporains, et de les ouvrir au monde, comme tous ceux qui l’avaient précédé : Spinoza, Marx, Freud, Einstein, Arendt…  

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Sur ce... bonnes vacances aux hommes et aux femmes de bonne volonté !

Quant aux autres, qui les sauvera ? Pas moi, je passe mon tour.