Genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
Année: 1980
durée: 1h30
l'histoire: Deux truands violent et tuent des jeunes femmes la nuit. Quand ils croisent la route d'un groupe d'amis et les suivent au fond d'un parc, les criminels ne savent pas encore ce qui les attend.
la critique d'Alice In Oliver:
Après Cannibal Holocaust, un film gore particulièrement choquant et traumatisant, Ruggero Deodato revient avec une nouvelle production horrifique, La Maison au Fond du Parc, réalisé en 1980.
A cette époque, de nombreux films d'horreur jouent la carte du rape and revenge. C'est par exemple le cas de La Dernière Maison sur la Gauche ou encore de I Spit On Your Grave, qui ont largement marqué les esprits.
Il est d'ailleurs amusant de retrouver David Hess qui jouait déjà les maniaques fans du couteau dans la première version de La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven. Le reste du casting est beaucoup moins célèbre.
C'est par exemple le cas de la française Annie Belle et de l'italienne Brigitte Petronio qui ont surtout joué dans des films érotiques.
Attention, SPOILERS !
Alex, un garagiste brutal, viole et tue une jeune femme dans les rues de New York. Quelques temps plus tard, alors qu'il se prépare à sortir en boîte avec son ami Ricky, la voiture d'un jeune couple aisé connaît des problèmes mécaniques. Il répare l'automobile, et les accompagne à la soirée entre amis où ils se rendent.
Celle-ci se tient dans une luxueuse villa, isolée au fond d'un parc. La fête commence plutôt bien, mais les rupins multiplient les provocations envers Alex et Ricky.
Alex décide de prendre les choses en main, selon ses méthodes. Armé d'un rasoir, il commence à tabasser les hommes et à forcer les femmes à se soumettre à ses caprices sexuels. Le scénario reste de facture classique et prend la forme d'un huis clos. Au niveau de la tonalité et de la mise en scène, La Maison au fond du Parc s'inspire beaucoup du film de Wes Craven.
Pire encore, cette petite production s'apparente à un petit ersatz sans le sou de La Dernière Maison sur la Gauche.
Certes, la réalisation et la mise en scène de Ruggero Deodato sont plutôt soignées. Force est de constater que ce dernier sait manipuler une caméra.
Mais l'ensemble se révèle fort répétitif: de la torture, du viol, quelques insultes et hop, à la suivante de ces mesdames !
Ensuite, la fin du film est particulièrement convenue. Après une petite heure de bobine, il est facile de deviner la direction que va prendre le film de Ruggero Deodato.
Par là, comprenez que les petits bourgeois vont prendre leur revanche. Après tout, pourquoi pas... Mais encore une fois, c'est le traitement opéré par Deodato qui fait la différence. Mais pas dans le bon sens cette fois...
Le propos du réalisateur est fort maladroit. A aucun moment, le cinéaste n'effectue un parallèle entre la cruauté des deux psychopathes et celle de nos riches victimes. Pire encore, le thème de la vengeance n'apparaît presque jamais.
La faute revient surtout au peu d'intérêt accordé à la psychologie des divers protagonistes. C'est vraiment le plus gros défaut de La Maison au fond du Parc.
Inutile alors de le comparer à La Dernière Maison sur la Gauche. Et encore, le film de Deodato doit beaucoup à l'interprétation sans failles de David Hess, irrésistible en maniaque du rasoir.
Sans lui, La Maison au fond du Parc s'apparenterait davantage à un petit navet multipliant les viols et les séances de tortures.
Bref, un film plutôt râcoleur qui manque en grande partie sa cible prioritaire, à savoir choquer son audimat.
Note: 07.5/20