Quand vous êtes en première année, c'est très simple, il n'y a qu'une seule chose à faire de votre temps: travailler. Vous êtes une tête parmi les 3000 étudiants qui passent un concours, du bétail quoi. Ou de la chair à canon, vu le peu d'égards que l'on vous témoigne au niveau de la scolarité.
Et vous devenez aussitôt les petit poulains qui vont devoir rapporter des bonnes notes au concours de l'internat, en fin de 6ème année... Ça implique que tout vous est apporté sur un plateau d'argent. Pas besoin de démarcher les stages hospitaliers dans lesquels on doit aller, si vous avez envie de suivre des enseignements parallèles pour compléter votre formation c'est possible, on peut également prendre des cours de sciences fondamentales pour accéder à l'ENS ou l’École de l'Inserm en plus des études de médecine...
Mais surtout, la philosophie du Doyen tel qu'il l'a exprimée à notre rentrée était "Tant que vous réussissez vos partiels, que vous travaillez un minimum, on vous laisse tranquille pour souffler en deuxième année...".
Autant dire que tout est fait pour faciliter la vie "en dehors des cours", et que l'on ne s'en prive pas !
J'ai dû aller 3 fois en amphi de l'année... Les cours sont en replay sur le site de la fac, et un système de prise de notes communautaire est mis en place: les ronéos. Deux étudiants vont à un cours, le prennent en notes, récupèrent les diapos et le mettent en forme. Un binôme différent est attitré à chaque cours de l'année par ordre alphabétique, et chaque jeudi soir, on reçoit dans son casier l'ensemble des cours de la semaine !
C'est donc une des raisons favorisant la vie associative à la faculté.
Pour ma part, j'ai donc suivi en parallèle des cours de médecine un master d'immunologie et j'ai occupé des fonctions dans une association, le C2P1, qui s'occupe des premières années.
J'étais persuadé de pouvoir à côté de ça suivre les enseignements de langue des signes, faire des projets de solidarité avec une autre association, participer aux groupes de débats en anglais... Mais ça c'est le syndrome P1: "si je passe en P2, je me promet de faire çà, çà et çà...".Et arrivé en P2, on se rend compte que les journées font toujours 24h. Mais au moins elles sont bien remplies !