Burn Notice // Saison 4. 18 épisodes.
BILAN
Après avoir pendant trois saisons tenter de jouer sur la même dynamique, Burn Notice change complètement de disque en intégrant un nouveau personnage à son casting de réguliers. Il s'agit de
Jesse Porter, un nouvel espion grillé. Sauf que cette fois, c'est de la faute de Michael Westen. Incarné par Cody Bell, que l'on avait pu voir dans New York 911 (Davis) ou encore dans la sitcom
The Game (Jason Pitts) l'acteur s'avère plutôt convaincant dans le rôle que l'on vient lui offrir durant cette saison. Ce que j'ai particulièrement aimé durant la saison 4 c'est le ton. On
s'écarte volontairement des stand-alone pour nous offrir des épisodes plus denses, et plus proches de la trame de la saison. Durant la première partie de la saison nous allons suivre les
aventures de Michael qui tente de mettre la main sur une fameuse liste de noms de gens qui l'auraient grillés. Cette liste, il la cherche depuis un bon bout de temps, et il est proche de mettre
la main dessus. C'est là qu'entrer en jeu Robert Wisdom (récemment vu dans la saison 3 de Prison Break) dans le rôle de Vaughn Anderson.
Cette saison fonctionne donc sur de nouvelles bases, plus solides que la précédente et plus passionnantes également. A la fin de la saison 3, on laissait un peu tout dans le doute, mais les
scénaristes avaient habilement redessiner une partie de la série afin que tout change plus ou moins bien. Si l'intégration de Jesse pouvait être un raté (c'est le cas en partie, notamment parce
qu'au début il est bien trop naïf, il faut attendre le moment où il découvre que Michael est celui qui l'a grillé pour que le tout devienne réellement passionnant). Petit à petit, les épisodes
s'enchainent. La première partie de la saison se concentre sur de la mise en place de la seconde partie de la saison qui promet d'être riche en révélations. Fiona est donc là pour tenter de nous
divertir entre temps. Le personnage conserve son côté garçon manqué mais aussi femme sentimentale. Elle appréciait beaucoup Jesse et son départ va beaucoup l'affectée (même si l'on sait
pertinemment qu'elle va rapidement le retrouver plus tard).
Alors que l'on nous mène vers une solution, la série va forcément corser un peu le tout. Il ne faut pas que Michael accède trop rapidement à la fameuse "Burn Notice" qui donne son nom à la série.
Le créateur de la série, Matt Nix, s'amuse avec les personnages et surtout à nous trimbaler ici et là. Quelques stand-alone sont là pour pimenter un peu plus le creux de la saison (cela va
notamment passer par cet avocat véreux dont la fille a disparu, l'un des meilleurs épisodes stand-alone de la saison, et sa suite directe avec le fou poseur de bombes dans tout Miami qui sera un
poil décevant). Globalement, de ce point de vue là, on a surtout eu des explosions en pagaille et donc un divertissement plutôt généreux et pas ennuyeux. Burn Notice s'en sort donc plutôt bien.
Mais il faut se tourner du côté du dénouement de la saison pour réellement se demander de quoi la série pourrait bien être faite par la suite.
En effet, maintenant que Michael peut réintégrer l'agence, je me demande bien ce qu'il va bien pouvoir nous migeoter. Autre grand retour de la fin de la saison : Tyler Brennen (que l'on avait vu
dans la seconde saison en véritable cinglé et j'avais adoré, un des rares bons trucs de la seconde saison). Michael de nouveau espion ? C'est donc ce que nous réserve la saison 5 ? Je ne suis pas
sûr que tout cela soit aussi simple même si je veux tenter de le croire. Au final, Burn Notice a encore des choses à raconter et cette saison 4 prouve surtout qu'elle avait bien besoin d'un coup
de fouet. Si la première partie apparait un peu feignante, la suite ne démérite pas. Bien au contraire, elle se révèle passionnante et particulièrement rythmée. C'est ce qui manquait à Burn
Notice qui se reposait depuis quelques temps sur ses lauriers. L'originalité n'était plus le maitre mot de la série.
Note : 5/10 et 7.5/10. En bref, deux parties de saisons inégales mais assez bien gérées pour un dénouement jouissif et passionnant.