Darren Star, ancienne star des années 90, il est derrière Melrose Place entre autres. Son grand retour s'était fait cette année avec GCB. Vu comme ça, cette petite comédie pimpante veut nous
raconter les aventures d'une banlieue chic avec son lot de personnages haut en couleur. Une chronique critique de cette société à qui l'argent est monté à la tête (mais aussi dans les lèvres et
visages de ses personnages). En seulement dix épisodes, on aura eu de bonnes petites histoires. C'était souvent marrant, jouissif aussi, mais jamais réellement transcendant. Cette impression de
non invention du fil à couper le beurre m'a manqué. J'avais envie de voir une comédie plus inspirée, et surtout que ce beau cast (enfin, beau dans le sens prestige des noms) puisse être mis en
avant à sa juste valeur. Si la série était sur une assez bonne lancée, les deux derniers épisodes n'auront pas échappés à la déception. Je n'ai pas été spécialement très emballé par l'épisode
dans le désert texan. Non pas que c'était spécialement mauvais, mais la série montrait ici ses plus grosses faiblesses et ses limites.
Ce que j'ai aussi malheureusement vu avec GCB c'est qu'elle aurait fait une très bonne comédie de 25 minutes. Le format est celui du 40 minutes et la plupart du temps, les intrigues sont étirées.
Je pense notamment à la pauvre Cricket. Son arrangement avec Blake était amusant, parfois même touchant, mais rapidement inintéressant. La série n'aura jamais su renouveler cette histoire en
apportant des nouveautés. Il y a cette mauvaise impression de rester au même niveau chaque semaine. Et pourtant, l'humour est là. Et c'est la plus grande qualité de GCB. Dès le pilote nous avons
cette pouffante critique de la société américaine à Dallas. Ses codes, sa religion omniprésente (même si l'on garde un côté moralisateur léger), ses pimbêches qui aiment passer leurs journées à
critiquer les autres. Il y a donc pas mal de choses et d'autres qui garantissent au téléspectateur de passer un bon moment. Pris la plupart du temps au second degré, GCB s'amuse. Il y a des trucs
débiles, mais finalement, c'est sûrement là où elle excelle. Je repense notamment à l'épisode de la comédie musicale de l'Eglise.
Meilleur épisode : 1.08 "Pride Comes Before a Fall"
Pire épisode : 1.10 "Revelation"