Le 5 août 2012
Courriel :
Objet :
François Hollande, pour mémoire : « Antisémitisme, colonisation, esclavage, etc., la France a bon dos ! »
Parti socialiste
10, rue de Solferino
75007 Paris
Fax n° 01 47 05 15 78
[A l’attention de François Hollande, Président de la République, de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, des ministres Cécile Duflot, Christiane Taubira, Laurent Fabius, Manuel Valls, Michel Sapin, Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon, et des membres suivants du Parti socialiste, Annick Lepetit, Bertrand Delanoë, Claude Dilain, Dominique Strauss-Kahn, Élisabeth Guigou, François Patriat, François Rebsamen, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Lionel Jospin, Malek Boutih, Martine Aubry, Michel Rocard, Olivier Duhamel, Robert Badinter et Ségolène Royal]
« Tout va bien chers amis. Magnifique discours du Président pour la commémoration de la rafle du Vel d’hiv. Très émouvant. » [Valérie Trierweiler, Twitter, le 22 juillet 2012]
Mesdames, Messieurs,
La mise en accusation de la France au nom d’un passé révolu de plusieurs décennies, voire de plusieurs siècles, seulement tangible et permanente au cours des trente dernières années, plus précisément depuis le premier septennat de François Mitterrand, exige de ses nationaux une repentance dont ils ne peuvent mais, qui a pour conséquence incohérence et nombre de contradictions, puisqu’elle se fonde uniquement sur l’uchronie.
Ce procédé intellectuellement et philosophiquement malhonnête consiste en effet à refaire en pensée l’Histoire telle qu’elle aurait pu être et qu’elle n’a pas été. Pour cela l’uchronie appelle à la rescousse rien moins que l’Idéal et son succédané censé le transposer dans la réalité quotidienne, à savoir le catéchisme prétendument universel, ou Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, donc postérieure aux faits moralement condamnés aujourd’hui, tout comme l’illustre cet extrait du discours commémorant la rafle du Vel d’hiv de 1942, pour laquelle la condamnation moralisatrice de François Hollande évoqua une France, terre d’asile et des droits de l’homme, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf encore à vous-mêmes ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire à l’aune du devenir du monde, depuis plus de six décennies !