Je soupçonne Jean ROCHEFORT de ne s'interresser aux jeux que du fait de la présence des chevaux.
Les Jeux ! Parlons chevaux alors, seule espèce hors Homo sapiens sapiens à participer aux Jeux olympiques. Sachez ici qu'impavide est la jument quand l'étalon la pénètre, impavide et pourtant nous n'ignorons pas que la verge de l'étalon est digne d'estime lorsqu'elle sort de son fourreau. Les juments sont-elles insensibles à Eros ? "J'étais victime d'Eros ! Eros qui fait trembler même les petits oiseaux." Coetzee, Prix Nobel de littérature. Je le cite afin que vous preniez conscience que celui qui rédige vos chroniques sporadiques n'est pas un loquedu ni un pousse-mégots. Et cultivé tellement je suis quand la forme est là, ricanante d'enthousiasme.
Dégustez le suite de ce brillant commentaire ici.
http://abonnes.lemonde.fr/sport/article/2012/08/04/les-juments-impavides_1742390_3242.html
Mais le délicat Jean ROCHEFORT cite J.M. Coetzee un écrivain sud-africain qui se définit comme “un écrivain occidental vivant en Afrique du Sud”. La précision est d'importance et l'on peut écouter le prix nobel 2003 :
« Dans une société de maîtres et d'esclaves, personne n'est libre. L'esclave n'est pas libre parce qu'il n'est pas son propre maître ; le maître ne l'est pas parce qu'il ne peut se passer de l'esclave ».
J.M. Coetzee disait celà en 1987, faisant référence à la situation de l'Afrique du Sud, encore sous le régime de l'apartheid.
« Ma pensée est absolument confondue et impuissante devant la souffrance dans le monde. Et pourtant, même dans un âge de fer, la pitié n'est pas réduite au silence ».
Pour accompagner ce commentaire je vous propose de Beethoven la Symphonie n°2. C'est l'opus 36 et les critiques contemporains avaient trouvé le final « confus », « tapageur », voire « barbare ». A vous de juger :