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Hé merde ! Comment je vais faire pour dire à ma future femme que j’ai un enfant dehors?

Publié le 05 août 2012 par Latchipie @Tchiiipleblog

J’ai rencontré, un jour, un homme qui avait le coeur blessé. Selon ses propres mots maux mots. Cet homme était un véritable sucre, une gourmandise sur pattes.

Hé merde ! Comment je vais faire pour dire à ma future femme que j’ai un enfant dehors?

Tant dans ses mots,

Que sa beauté,

Que son coeur.

Pour une raison plus proche de la folie que du bon sens, j’ai décidé de prendre soin de lui.

Enfin, pas tout à fait de lui.

Juste prendre soin des quelques cicatrices qu’il laissait entrevoir (mais ça c’est une autre histoire).

J’ai essayé de comprendre pourquoi ses yeux étaient bridés de tristesse.

Et puis il m’a raconté.

Cette fille qu’il avait aimé pendant 2 ans ou presque.

Et qui, une fois tombée enceinte de lui, avait décidé d’avorter, car, disait elle :

“je ne veux pas mettre au monde l’enfant d’un terroriste. Plutôt avorter que de faire ça”.

“D’un terroriste” qu’elle a dit cette folle. Comme si tous ceux qui croyaient en Dieu et qui vivaient leur foi étaient des terroristes. Comme si elle ne le connaissait pas, l’homme avec qui elle était depuis 2 ans.  Comme si, subitement, il découvrait qu’il ne la connaissait vraiment pas. Qu’il ne connaissait pas son côté monstrueux à cette nana là.

Il lui a proposé de faire un enfant libre  de choisir sa voie et sa foi plus tard. Qu’il ne lui imposerait rien. Ni a elle, athée, ni  au petit, qui grandira et verra.

Et elle :

“Je ne veux pas mettre au monde l’enfant d’un terroriste.

J’ai avorté”.

Mais où était l’amour ?

J’ai pris cet homme-sucre dans mes bras et je me suis souvenue de cette histoire, que je lui ai raconté :

C’est l’histoire de l’homme qui avait peur que je tombe enceinte de lui. L’homme de “danser avec le chaos” .

Il ne me faisait pas l’amour, il me baisait juste pendant qu’il espérait une autre femme. Et moi j’étais amoureuse de lui car je croyais que c’était lui l’homme de ma vie. Tout simplement parce que je l’aimais et que je ne voyais pas qui d’autre que lui pouvait me convenir (sortez les mouchoirs !)

Je ne savais pas qu’il voyait d’autres filles – je ne voulais pas le savoir non plus – , car avec lui je pensais faire – être – donner – tout ce qu’il aurait souhaité. Je ne savais pas non plus qu’il espérait quelqu’un de bien particulier. En attendant de l’avoir, il faisait patienter son zizi avec moi (sourire).

Le jour où on a eu le problème de préservatif, il s’est fâché. Il conduisait et subitement il m’a dit:

” Hé merde ! Comment je vais faire pour dire à ma future femme que j’ai un enfant dehors?”.

Alors moi j’ai flippé et j’ai perdu la voix.

Est-ce qu’il se passait quelque chose que j’ignorais ?

Etait-ce de l’humoour toxique ?

Est ce qu’il avait une femme?

Est ce qu’il était fiancé ?

Est ce qu’il voyait quelqu’un avec qui il souhaitait faire sa vie ?

Pourquoi je n’étais pas cette personne ?

Cette phrase m’a brisée le coeur car j’ai compris en fait qu’il n’avait personne, mais que pour lui j’étais “une sous-femme” qui n’avait ni l’intelligence, ni la beauté du corps (il me trouvait trop grosse, trop noire… Ah oui, je ne vous l’ai pas précisé : il s’agit du connard dans l’article “pourquoi les femmes noires sont elles moins attirantes que les autres ?”), ni le caractère qu’il recherchait.

Savoir si oui ou non j’étais malheureuse avec lui ne l’intéressait pas. Si je revenais à lui, selon lui, c’est que je n’étais pas malheureuse… Et pourtant je l’étais. Et je restais. Car je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez. Je ne pensais même pas à m’échapper tant les sentiments que j’avais pour lui étaient, dans ma tête, une fatalité et que je ne pouvais faire qu’attendre que ça passe. Du moins c’est ce que je croyais. Alors qu’il suffisait de donner un bon coup de pied à tout ça. Et de gueuler !

Je me contentais de pardonner, d’excuser ses fautes et de trouver une raison à son comportement et à ses mots blessants. Toujours le dédouaner était une des règles implicites que je m’étais fixée. Après tout, il s’occupait bien de moi de temps en temps… ? (sourire, bis).

On pense toujours que quand on est malheureux, notre malheur lui-même devrait nous permettre de nous réveiller pour sortir de l’engrenage dans lequel nous sommes. Mais parfois notre malheur nous anesthésie. Au lieu de nous réveiller, il nous endort avec une petite voix dans la tête : tu n’es pas assez bien pour avoir le droit d’être heureux.

Mais ce n’est pas la réalité, c’est juste la voix des mauvaises choses, celles qui veulent que l’on se jette dans le vide parce qu’on croit être une sous-merde dans les bras de celui qui ne vaut pas la peine qu’on gaspille son temps, son énergie et son affection.

Ce texte est dédicacé à celui qui a été blessé par la femme qui ne voulait pas “avoir l’enfant d’un terroriste”…

Elle ne te méritait pas.

Il va falloir maintenant prendre le soin de recoudre en toi ce qui a été déchiré, d’arrêter de te culpabiliser qu’elle ait avorté (c’est SON choix), de te pardonner de lui avoir voulu du mal.

Donne ta main à la vie, et avance.

Je t’embrasse,

La Tchipie



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