Aujourd’hui, on vous invite à faire connaissance avec le génial Mr.Troy, ce jeune homme qui s’est vu propulsé au devant de la toile l’année dernière grâce à « Hugo Tout Seul » qui utilisait ses sons dans ses vidéos. Un an après l’avoir découvert et après avoir plus d’une fois « dandiné mon boule » sous la douche sur ses productions (ça reste entre nous), j’ai profité de sa grande activité en ce moment (Présence sur « Sunrise Blend 2″ de Juicy, sortie de son premier clip) pour aller frapper à la boite mail de ce mystérieux beatmaker histoire de percer quelques mystères.
(Vous n’imaginez pas comme j’ai lutté pour choisir UN son…)
Salut Mr Troy, pour commencer, présente-toi à nos lecteurs. (Ton âge, ce que tu fais dans la vie, ce que t’aimes, ce que tu n’aimes pas etc.)
Mr.Troy: Yo, j’ai 18 ans, j’étudie le son depuis quatre ans. J’aime le hip hop et le jazz. J’aime l’art et je pense le comprendre. Il n’y a pas de chose que je n’aime vraiment pas en fait. Du moins rien ne me vient en tête sur le coup.
Comment en es-tu arrivé à devenir Beatmaker ? Quels sont tes influences en dehors de Nujabes à qui tu rends hommage dans certains titres (je pense à Parisian Dance) ?
Mr.Troy: Ça a vraiment commencé par l’écoute en fait, pendant longtemps j’ai exploré le hip-hop. J’écoutais vraiment beaucoup de hip-hop «boom bap». Et, au fur et à mesure, le hip-hop a commencé à m’obséder et donc j’ai du me mettre au son en 2008 je pense. En ce moment j’ai plus vraiment l’impression d’avoir d’influence directe, je suis peut-être influencé par des sonorités (comme celles
de Nujabes). Pour finir sur cette question, j’essaie de trouver de nouvelles inspirations régulièrement.
On remarque que tu possèdes une capacité créative assez folle à la vue du nombre de prods que tu as fait à ce jour (NDLR: Son compte Soundcloud compte actuellement 58 sons) , tu peux nous en dire plus sur le processus de création ? Tu diggues un peu pour trouver autant de samples jazz/soul ?
Mr.Troy: Tout ça vient avec le temps je pense, j’écoute de plus en plus de jazz en ce moment et c’est vrai que je suis sensible a des choses très differentes. Je creuse pas vraiment pour trouver mes samples, comme je l’ai dit j’écoute beaucoup de jazz et toute sorte de musique, je suis pas un gros « crate digger » qui passe ses Samedi à chercher des disquaires (même si je respecte ca). Il faut surtout utiliser des musiques qui te touchent directement. Le processus de creation reste secret haha
N’est-ce pas beaucoup plus compliqué d’atteindre une grande notoriété lorsque l’on est beatmaker ? D’expérience, j’ai remarqué que ces derniers, malgré leur talent, avaient plus de mal à agrandir leur fanbase par rapport aux autres artistes, comment expliques-tu cela ? L’utilisation de tes sons par Hugo t’a-t-elle beaucoup aidé ?
Mr.Troy: C’est vrai, c’est plus compliqué. En general les « masses », ne vont pas chercher de nouvelles musiques, il faut leur servir l’info sur un plateau. Donc en fait, et c’est bien bien triste, la notoriété est un phenomene qui s’auto-alimente. Et oui, merci à Hugo ! Il m’a bien aidé à propager l’info.
Si tu devais ne retenir qu’un film et qu’un album, quels seraient-ils ?
Mr.Troy: « Slam » avec Saul Williams et « Madvillainy » par Doom et Madlib, entre autres
Quels sont tes projets pour la suite ? On commence doucement à t’entendre sur des collabs avec d’autres artistes comme des MC, tu t’es fixé un objectif à atteindre (comme des artistes avec qui tu aimerais travailler ou une salle où tu aimerais te produire par exemple) ?
Mr.Troy: J’ai quelques projets plus ou moins sûrs à venir. Je compte sortir un album avec Junclassic (un MC de New York) d’ici fin 2012. J’ai aussi d’autres projets instrumentaux qui vont arriver. J’aimerais bosser avec pas mal d’artistes oui, la liste est très longue !
Un mot de la fin ?
Mr.Troy: « Reconnais le vrai. »
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A vous maintenant de reconnaître le talent de notre nouvel ami, comme dit précédemment ses comptes Soundcloud et Bandcamp regorgent de pépites qui passent en toute circonstance, en voiture comme en soirée. Et parce que j’ai eu bien trop de peine à choisir un son, je vous en offre un deuxième pour conclure cet article.