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Il paraîtrait...

Publié le 04 août 2012 par Ericguillotte
- qu’elle a traversé la zone mixte sous bonne escorte avec un regard totalement vide, a bifurqué trop tôt sur le tatami sur lequel elle a erré, perdue, faisant dire à un entraîneur qu’elle n’avait sûrement jamais fait ça de sa vie, et son adversaire l’a fait chuter. Puis, la Saoudienne, 16 ans, première judokate voilée, est tombée dans les bras de son père et a fondu en larmes. Le CIO tenait à avoir des athlètes féminines saoudiennes pour des raisons géopolitiques. Le père de Wodjan Shahrkhani a exigé que sa fille porte le voile sur le tatami. Ils sont arrivés à un accord : voile accepté, mais s'il tombe dans le feu de l’action, interdiction de le remettre. A-t-elle pleuré parce qu’elle avait perdu, de honte, d’incompréhension, d’avoir été utilisée par tous ? On ne le saura jamais, son père lui interdira certainement de s’exprimer ! Ça ne se fait pas, lorsqu’on a un goût amer dans la bouche, de cracher, ou de balancer des gifles pour le faire passer ? Non ? Alors, on s’indigne fort, très très fort !
- qu’il a traversé la zone mixte sous les hurlements d’encouragement, le regard fixe, décidé, est entré sur le tatami, torse bombé, déterminé. Il a maté tous ses adversaires, un à un, il en rêvait depuis des années. Puis, le quintuple champion du monde, 23 ans, est devenu champion olympique ! Le king Teddy Riner a atteint le sommet ! A-t-il pleuré de joie, de fierté, parce qu’il L'avait tant attendu ? On ne le saura jamais et ça n’a aucune importance ! Ça ne se fait pas, lorsqu’on est admiratif de dire oh putain que c’est bon ? Non ? Alors, on s’incline fort, très très fort !
- qu’il est entré sur le terrain le 23 février, a patiemment négocié un plan de paix censé arrêter l’engrenage vers une guerre civile. Ce plan est resté sur le papier, et jamais les violences du régime ne se sont même ralenties. Des vidéos des rebelles exécutant froidement des prisonniers ont circulé. La désinformation a bataillé avec le silence imposé. Bref, les syriens ont continué de s’entretuer. Puis le prix Nobel de la paix, 73 ans, a jeté l’éponge un peu moins d’un mois avant le terme prévu de sa mission ! Kofi Annan s’en est allé. A-t-il pleuré sur ce monde où le mot paix vacille chaque jour ? On ne le saura jamais, il ne le dira pas, ça tombe sous le sens ! Ça ne se fait pas, lorsque l’Histoire se répète, de penser que certains humains ne retiennent aucune leçon et que c’est pathétiquement con ? Non ? Alors, on serre les lèvres fort, très très fort !

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