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Sache que je le sais

Publié le 01 novembre 2009 par Gregory71

Ce soir, j’ai revu Eternal Sunshine que j’avais vu la première fois il y a environ 3 ans avec elle. Je me suis effondré en larmes à la suite de ce visionnement. Tout est brutalement remonté, des petits détails du film : la couleur des cheveux, la prononciation des mots, l’ennui, l’impulsivité, les engueulades, la spontanéité, etc. J’ai ressenti à nouveau le serment entre elle et moi, le serment que malgré l’échec nous recommencerons, coûte que coûte. Il y a cette très  belle idée dans le film que la rencontre amoureuse commence par la reconnaissance du risque de la séparation et qu’il faut, d’une certaine manière s’être déjà séparer pour pouvoir s’aimer.

Bien sûr cela ne se passe pas ainsi. Il y a eu son impulsivité, cette décision si brutale 3 mois après seulement  qui a fermé toute possibilité, fut-ce humaines, et puis le silence. Il ne reste pas grand-chose, peut-être seulement un film que nous avons partagé et qui je sais était celui qu’elle préferait. Sans doute avait-elle été touché par la même chose qui m’a touché ce soir, cette chose qui porte mes larmes à présent.

J’aurais aimé, le jour où nous avons pris la décision de nous séparer, lui avoir proposé de revoir ce film ensemble. Peut-être 1 ou 2 mois après pour se laisser le temps. Mais elle n’a pas laissé ce temps minimum que je voulais sauvegarder. Partager simplement cette émotion là. L’amour et la médiocrité. Cette seconde affirmation. Cela n’aurait peut être rien changé mais nous aurions partagés cette conscience.

Peut-être lira-t-elle cette petite note et elle saura, malgré toute la distance qui s’est instaurée, que je pense à ce film et à notre émotion partagée face à lui. Ce n’est pas Montauk pour nous, c’était simplement Coney Island et un petit restaurant qui diffusait des émissions de variétés russes. La vie a avancée pour chacun, vie qui se superpose avec toutes les autres vies que nous avons vécu, que nous aurions pu vivre, que nous n’avons pas vécu. Aucune nostalgie bien sûr, simplement ces fils multiples et tendus entre des êtres qui ne se connaissaient pas, qui ne se connaissent plus, qui se sont connus pendant quelques années, qui ont essayé. Le hasard et la chute, rien de plus.

Parfois ce désir unique traverse mon esprit : j’aurais aimé la connaître alors que l’un et l’autre nous étions enfant. J’aurais voulu qu’elle me rassure, qu’elle me prenne par la main. Rien de plus.

Une fille un peu mêlée qui cherchait un peu de quiétude. Ce n’était que cela.


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