The Secret (The Tall Man) // De Pascal Laugier. Avec Jessica Biel, Jodelle Ferland et Stephen McHattie.
Jessica Biel. Voilà un nom qui fait toujours tilt dans ma tête. C'est une actrice qui aurait pu devenir grande malgré son talent très limité. Sauf qu'elle a pris la tangente et les films à petit
budget pas toujours très bons (Furtif, quelqu'un s'en souvient de cette horreur, pour ne citer que lui ?). C'est un peu comme une autre Jessica… (mais celle là a un nom de sac poubelles… c'est
Alba). Du coup, le réalisateur du très moyen Saint Ange mais du très sympathique Martyrs a prévu de sévir une troisième fois au cinéma avec The Secret (ou The Tall Man en VO). Autant dire
qu'entre le pitch et Jessica Biel, j'étais déjà rhabillé pour l'hiver dans le genre futur navet. Sauf que… et c'est là que c'est assez intéressant, finalement, The Secret n'est pas si mauvais que
ça. Alors que l'on pourrait s'attendre à voir un film classique, déjà vu et surtout ressassant encore et encore les poncifs du genre, finalement, le tout est plutôt inventif.
Chaque année 750 000 enfants disparaissent aux États-Unis. La plupart d’entre eux sont retrouvés dans l’heure ou les jours qui suivent. En revanche, 0.3% d’entre eux disparaissent à jamais
sans laisser de trace.
A Cold Rock, petite ville minière isolée, plusieurs disparitions suspectes ont été répertoriées ces dernières années. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia, qui
fait office de médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 5 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa
poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.
Démarrant avec un générique de début original sur une musique intéressante, The Secret attise ma curiosité. Il ne va pas falloir beaucoup de temps pour que je me sente complètement impliqué dans
le film. En effet, une fois passé les quelques premières minutes, on voit déjà que l'ambiance sinistre et étouffante est là. On est comme engoncé dans un film qui reste curieux. Petit à petit (et
une fois la première scène très oppressante du film passée) le tout prend forme. Il faut bien évidemment être assez attentif mais une fois que l'on pénètre dans cet univers, on n'a plus envie
d'en ressortir. Jessica Biel, à qui j'ai envie de donner des pièces parce que j'ai pitié pour elle, livre ici une performance intéressante et bien loin de ce à quoi elle a pu nous habituer par le
passé dans ses navets romantiques imbuvables. Elle est capable de bien mieux, et elle le prouve ici. Ce qui m'amène à un autre point : comment cela se fait que les américains aient réservés un
accueil aussi glacial à ce film ?
Sûrement parce que Pascal Laugier est français ? Et que quand on ne s'appelle pas Alexandre Aja, on n'est pas bankable aux Etats-Unis, c'est ça ? Laugier est donc parvenu à donner à son film le
cachet nécessaire. Il y a une bonne ambiance. Cela passe de moments calmes à d'autres moments émouvants en passant par ceux qui vous oppressent et rendent le tout réellement traumatisant. Je
pense que je serais tenter de revoir ce film à tête reposée plus tard (peut être même le revoir au cinéma). J'ai trouvé qu'il y avait du très bon derrière, et notamment dans le scénario. C'est
solide et bien mené. Tout n'est pas parfait dans l'exécution derrière, mais globalement, je pense que l'on peut dire que l'on a un nouveau maitre de l'horreur en France et il s'appelle Pascal
Laugier. Même si The Secret est loin d'être un film d'horreur à proprement parler, il n'en reste pas moins éprouvant physiquement. Certaines scènes donnent réellement des palpitations.
Note : 7/10. En bref, alors que je m'attendais au navet de l'année, finalement The Secret recèle de bonnes choses et d'autres. Un film inventif et original.