Se tourner vers un système ouvert basé sur l'Opensource permettrait d'améliorer le partage d'informations et le diagnostic des médecins. Mais le succès dépendrait de la bonne volonté de la communauté de santé à contribuer au système.
Véritable sujet de préoccupation aux Etats-Unis, l'utilisation de l'open source dans le domaine de la santé pourrait être une solution pour répondre à l'amélioration des soins et à l'optimisation des coûts. Un chercheur de la e-cology corp au Canada a construit un modèle basé sur l'opensource afin de transformer les systèmes IT actuels. L'idée? Les rendre plus efficace en conjuguant innovation, recherche, développement en mode collaboratif, ceci en faisant appel à l'ensemble de la communauté médicale. Cela permettrait de réduire les erreurs médicales.
Ouverture pour mieux collaborer
Le modèle encouragerait l'adoption en nombre de système ouvert dans les organisations de santé, ainsi que la participation d'une communauté pour trouver une solution à un problème médical ou partager une expérience sur un médicament qui fonctionnerait bien dans certaines configurations par exemple. Que ce soit dans les phases d'évaluation, de développement et d'amélioration, de publication et d'usages, c'est l'ensemble de la communauté des médecins qui se mobiliserait. Depuis de nombreuses années, les instituts de santé intègrent des systèmes informatiques propriétaires, ce qui rend difficile l'intégration et l'interopérabilité d'autres programmes, génèrent des coûts élevés, une duplication des efforts et l'absence de collaboration. Par exemple, un système d'archives fermé ne pourra pas être lu par un autre logiciel visant à améliorer le diagnostic des médecins. Pour faire évoluer un système fermé, il faudrait reprendre tout depuis le début.
Réticence aux solutions externes ?
En effet, de nombreux exemples montrent que les systèmes informatiques traditionnels ont échoué à améliorer l'innovation, la recherche, le développement ainsi qu'à améliorer la performance médicale. Dans le secteur de la santé où le volume de données est très important, s'appuyer sur un modèle ouvert nécessite d'adopter des changements radicaux dans les processus. Les institutions ont besoin de se réorganiser avec des solutions externes. Toutefois, adopter un système open source peut se voir confronter à la réticence interne à utiliser un système externe. Il serait également soumis à un autre facteur de risque, la bonne volonté du personnel de santé pour contribuer. A noter que nous évoquions déjà l'existence de Clinovo, une société qui développe des logiciels open source destinés à l'industrie de la recherche clinique.