Le plus connu a pour nom Voltaren. Et sa substance analgésique, le diclofénac, a déjà soulagé les douleurs de millions de patients en Suisse et dans le monde. Pourtant, avec cette molécule ainsi qu’avec six autres anti-inflammatoires, la plus grande prudence est de mise, si l’on en croit une étude de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne. Menées par l’équipe du professeur Peter Jüni, ces recherches concluent à la dangerosité de ces médicaments pour les personnes âgées en cas de prise régulière (lire interview ci-dessous). Comparés à un placebo (comprimés de farine), ces anti-inflammatoires multiplient par quatre le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Le professeur Peter Jüni et ses chercheurs se sont concentrés sur les anti-inflammatoires les plus courants: naproxène, ibuprofène, diclofénac ainsi que quatre nouvelles substances dérivées des «coxib», que l’on nomme dans le jargon «anti-inflammatoires non stéroïdiens» (AINS). Inhibiteurs d’une enzyme responsable des inflammations, ils sont censés agir de manière plus spécifique et causer moins d’effets indésirables que leurs «ancêtres». Ce que contredit toutefois la présente recherche.