La Société Européenne de Cardiologie appelle les gouvernements européens à surtaxer les produits riches en sucre, en graisses saturées et en sel. Ben voyons...
Un article de Santé et Nutrition
Ils affirment, dans un article publié dans le European Journal of Preventive Cardiology, que diverses mesures contraignantes (taxes, interdictions, règlementations, subventions aux produits agricoles) permettraient aux pouvoirs publics de « diminuer de moitié le nombre de décès liés aux maladies cardio-vasculaires en Europe ». (1)
Selon le journal Le Figaro, « les perspectives avancées par les scientifiques sont alléchantes car les maladies cardio-vasculaires font 4,3 millions de morts en Europe et 147.000 en France chaque année. »
Alléchantes ? Oui, surtout pour les politiciens qui ont besoin de votre argent
Les vraies motivations derrière ces nouvelles taxes
« L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris », disait Colbert, ministre des Finances de Louis XIV.Nos gouvernants sont passés maîtres dans l'art de créer de nouveaux impôts en nous expliquant que c'est pour notre bien.
Quoi de plus bénéfique pour vous que de vous surtaxer sur les produits riches en sucre, en graisses saturées, en sel, que vous achetez au supermarché ?
On imagine la population de l'Union Européenne renonçant aux Mars, chips, hamburgers et Coca-Cola. Soupe aux légumes, brocolis à la vapeur et carottes râpées arrosées d'un simple jus de citron (sans sel et sans huile !) remplaceraient le steak frites comme menu national.
Et tout le monde serait en bonne santé et heureux, au pays des Schtroumpfs !
Ouvrez les yeux, Messieurs les Professeurs
Ou plutôt, servez-vous de vos neurones :La conséquence, évidente, d'une telle mesure, sera d'augmenter le prix de la plupart des produits de consommation courante : le sucre (fait à 100 % de sucre !), le sel (fait à 100 % de sel !), les huiles, (faites à 70 % de graisses saturées, ou plus), le miel (fait à 80 % de sucre !) et tant d'autres aliments de base. Même les fruits secs (faits à 80 % de sucre), les noix, noisettes, amandes (bourrées de graisses saturées !) devront être surtaxés.
Et que dire du pain, des pommes de terre, des céréales en tout genre, du canard et des poissons gras ? Tous contiennent des taux alarmants de glucides et/ou de graisses saturées.
Bien entendu, on m'objectera que ce ne sont pas les produits de base qui sont visés, mais la nourriture industrielle.
Le problème demeure exactement le même. A partir de quand un produit peut-il être décrété « industriel » ? Quand il est cuit et mélangé ? Cela veut dire que la choucroute, le cassoulet, le chocolat, seront concernés.
Mais ces produits ne sont pas forcément mauvais pour la santé ! Tout dépend si vous vous en bourrez devant la télé, ou si vous en mangez au retour d'une grande promenade dans la campagne. Manger de temps en temps de tous ces produits est très bon pour la santé, je dirais même nécessaire, et il n'y a aucune raison de punir financièrement les consommateurs.
Le seul résultat certain de cette mesure, si elle passait, serait de réduire le budget des foyers, et de faire peser des charges supplémentaires sur la communauté. Car il faudra créer une nouvelle usine à gaz fiscale pour taxer, contrôler et sanctionner les contrevenants volontaires ou involontaires. Nul doute que cette mesure aggravera l'encombrement de nos tribunaux, tant il y aura de (légitimes) contestations qui devront être engagées.
Laissez-nous vivre - et laissez-nous de quoi vivre !
Alors s'il-vous-plaît, Messieurs les Professeurs de médecine, faites votre travailLe seul moyen d'améliorer durablement la santé, c'est d'aider les gens à comprendre les besoins de leur corps, et l'importance d'une bonne prévention.
Ce n'est pas simple. Il faut beaucoup de travail, de patience, de pédagogie. Il ne suffit jamais de punir les contrevenants, en leur mettant des amendes parce qu'ils ont mal mangé.
Au contraire, il est indispensable de donner, en même temps que des conseils, des moyens humainement accessibles de les suivre, sur le long terme. Nous ne sommes pas un troupeau de bétail, pour qui des « experts » décideraient de ce que nous avons le droit d'absorber (on a vu ce que cela donnait, d'ailleurs, dans l'industrie, avec la vache folle).
Mais j'ai une proposition pour vous, Messieurs les Professeurs de médecine : il existe aujourd'hui d'excellentes lettres d'information électroniques sur la santé et la nutrition, sur Internet, qui donnent des tas de bonnes idées pour vivre mieux et plus longtemps.
J'en connais même une qui est entièrement gratuite : pourquoi ne pas vous abonner, et inciter vos patients à faire de même ?
Cela ne coûtera pas un centime à quiconque, il ne faudra pas créer de nouvelle taxe. Vous contribuerez ainsi positivement à améliorer la vie et la santé de milliers gens, tout en faisant économiser des milliards d'euros au système de santé, dans les années à venir.
Que vous faut-il de plus ?
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
N.B
Ce qui s'appelle prendre les gens pour des c. ! Ces professeurs de médecine sont, je l'espère, compétents dans leur domaine, mais pour ce qui est de vendre leurs idées ils sont nuls. Et surtout, comme toujours, plutôt du côté du manche, je veux dire du fric. On les voit venir de loin avec leurs gros sabots. Nul doute que les brigands de l'agroalimentaire seraient ravis d'augmenter (encore) leur prix. Et donc leurs commissions aux chers professeurs qui, s'ils connaissent parfaitement la notion d'intérêt, n'ont évidemment jamais entendu parler du délit de "conflit d'intérêts".
Si l'on veut absolument des mesures coercitives je suggère quant à moi qu'on oblige les brigands de la malbouffe à diminuer, de façon drastique, la quantité de sucre et de sel qu'ils nous imposent dans leurs déjections.
Messieurs les professeurs, pourquoi vous toussez ?