Celui-ci pour briller devant les caméras en oubliant que les vedettes sont les athlètes durant ces jeux olympiques de Londres, a, pour féliciter les nageuses françaises de leur réussite olympique, et, ne sachant quoi dire, parle inopinément du décès de la mère d’Ophélie-Cyrielle Etienne en direct, une des quatre nageuses.
- " Je sais que vous avez souffert il y a un peu plus d'un an d'un deuil familial. J'imagine à qui vous souhaitez dédier cette médaille ce soir et puis la partager avec vos amis ".
Bouleversée, dérangée par cette remarque sans aucun rapport avec le sport, la nageuse française ne sait quoi répondre sur l’instant, avec cette victoire, le répertoire de la, et le premier prix de la question con est acquis à ce journaliste, dont la remarque débile est sorti de la bouche d’un homme qui ne pense pas avec son cœur mais avec un système de communication pour faire pleurer dans les chaumières, et augmenter l’audimat, pourtant ce n’est pas dans les foyers qu’il a fait pleurer, mais autour du bassin.
Comment Nelson Montfort, se permet il, comment peut-il imaginer, projeter sa question indélicate en pensant être dans le vrai et la subtilité ? Quelle vanité, quelle honte et d’ajouter sans être gêné :
-" Nous aimons beaucoup votre sensibilité "
Le journaliste Thierry Rolland, amoureux du football avait insulté un arbitre qui anéantissait l’équipe de France de Football face à la Bulgarie en 1976 :
- Monsieur l’arbitre, vous êtes un salaud !
Thierry avait raison, mais aujourd’hui, on devrait remplacer « Monsieur l’arbitre » par « Nelson Montfort », car sa prétention n’a d’égale que son indiscrétion et sa grossièreté. Comme je l’ai déjà noté dans mon article précédent, on peut être vulgaire sans jamais être grossier, c’est son cas dans cette lamentable affaire.
En dehors du fait que les athlètes des jeux Olympiques nous réconcilient avec le sport, qu’ils poussent leurs limites jusqu’à l’extrême, pour être les meilleurs en dépit d’un salaire ou d’un sponsor, on assiste à l’esprit sportif olympique qui nous éloigne de la pourriture du football et des cols blancs qui ne pensent qu’à l’argent.
Pourtant, si les nageurs de l’équipe de France, kayakistes, judokas, handballeurs et basquetteurs, hommes et femmes nous offrent une humilité dans la performance, les cyclistes français se sont montrés lamentables en commentaires pour la vitesse. Ils étaient venus pour une médaille d’or et ont remporté la médaille d’argent, déçus, revanchards, ils ont été incapables de reconnaître la formidable victoire des anglais, formidable, et largement méritée.
Mais que croyaient-ils, qu’on allait leur donner la médaille d’or pour le principe ? Parce qu’ils avaient bossé pour, parce qu’ils étaient venus pour ça ? Et il faudrait leur donner des diplômes parce qu’ils ont bossé dur ? C’est du grand n’importe quoi !
Les français semblent oublier qu’ils ne sont pas seuls au monde et que chaque athlète vient chercher un titre olympique, une médaille d’argent dans la vitesse par équipes est une excellente médaille, tout comme la médaille de bronze en judo, tout le monde n’est pas capable d’être médaillé, alors pourquoi les athlètes ne font-ils pas preuve d’humilité en acceptant une récompense gagnée à force d’opiniâtreté ? Oui, ils sont à quelques dixièmes de secondes du titre, mais ils sont derrière les champions olympiques ; l’équipe anglaise a pulvérisé le record du monde devant les têtes couronnées, quel honneur, devant tout un peuple lui aussi avide de médailles, il en faut également pour l’Angleterre qui montre depuis le début des jeux un remarquable fairplay, ce qui n’est pas du goût de nos cyclistes qui devraient avoir honte de s’exprimer comme ils le font et garder leurs déclarations et avis personnels pour eux-mêmes, le sport Olympique ne doit pas laisser place au mauvais esprit.
Les escrimeuses françaises, en fleuret, affirmaient qu’elles allaient « déchirer, tuer les Coréennes », quel vocabulaire choquant, quel mauvais esprit de la part d’athlètes pratiquant une discipline noble et distinguée ; en méprisant une nation d’escrime déjà plusieurs fois championne du monde, des Coréennes pleines d’humilité et de qualité, elles rabaissaient un art à un sport de banlieue, elle laissaient place à « La Guerre de Boutons » aux Jeux Olympiques ??? Encouragées par des journalistes, elles ont laissé place à leurs instincts primaires les montrant indignes de gagner et de figurer à une bonne place sur le podium.
Chaque médaille, chaque place, reste honorable, il faut savoir rester digne et ne pas mépriser sa médaille au profit d’une autre… Il faut savoir accepter sa défaite dignement, comme sa victoire.
De leur côté, certains commentaires des journalistes français rejoignent cette attitude, la prétention à la française, à chaque fois que nous perdons, c’est de la faute de quelqu’un ou de quelque chose, il y a également un racisme constant contre l’Allemagne et les athlètes de cette grande nation, avec des petites phrases minables, des réflexions chargées de reproches, enfin, des remarques sourdes et insidieuses, loin de l’esprit olympique, oui, autant je suis enchanté de voir les performance des champions du monde entier, autant je suis choqué par des commentaires imbéciles de nos journalistes.
Ne sont-ils pas capables de faire leur travail au lieu de se prendre pour des animateurs de show télévisé ?
Le sujet devient le prétexte, les jeux olympiques sont le prétexte à la fatuité de certains journalistes que l’on voit trop souvent, que l’on entend trop souvent et qui nous fatiguent par leurs réflexions et leur façon de penser nettement arriérée, on dirait même que ce sont eux les vedettes, pas les sportifs et que les sportifs ne sont que leur faire-valoir. Il y a clairement ici, un bouleversement des valeurs que nous cautionnons en encourageant les journalistes à régner sur l’odieux visuel en France.
A force de briller devant les caméras, ils en oublient le sens de leur mission, celle d’informer et non pas de distraire :Panem et circenses, du pain et des jeux, oui, le sport, rien que le sport pour oublier et faire oublier que le monde va mal, mais il pourrait aller mieux avec un meilleur esprit, un véritable esprit olympique de la part des commentateurs français.
Nous devons changer notre façon de penser, nous devons nous ouvrir au monde et cesser d’affirmer un égocentrisme insupportable qui nous rapproche de plus en plus de l’esprit de compétition américain qui a pourri le sport. Nous sommes les enfants des lumières et nous devons le rester, cette lumière est un exemple pour le monde nous avons le devoir de nous comporter en fonction de notre héritage culturel, c’est cela la France.
Nous vivrons une époque formidable, peut-être un jour…