Dans mon dernier article, je parlais du sport consistant à jeter PHP aux orties, ou au contraire à défendre ce langage. J’ai donné mon avis sur le langage, en essayant d’exprimer les avantages que j’y trouve, sans pour autant fouler les autres technologies du pied. Pour faire un jeu de mot avec le titre de ce blog, j’ai nommé le billet «PHP, le langage pour les geeks et les directeurs techniques». Là où les choses deviennent amusantes, c’est lorsque l’article est entré sur les radars de quelques joyeux drilles sur Twitter.
Ah, Twitter… Le charme des 140 caractères, qui fait que les informations échangées perdent une partie de leur contexte. Notamment, je pense que les réactions les plus vives sont liées au fait que le jeu de mot du titre n’a plus aucun sens quand il est pris individuellement, et n’a pas été compris. Ce qui se voulait être un article factuel − bien que personnel − a dû être perçu comme de la prétention ; peut-être même comme de la provocation.
Avec toute mon innocence (dans le sens le plus péjoratif du terme), je pensais que les personnes qui lisent mon blog sont plus ou moins intéressées par ce qu’elles y trouvent. Personnellement, quand je lis un truc avec lequel je ne suis pas d’accord, je passe mon chemin ou j’entame la discussion ; mais ce sont les deux seules alternatives qui me semblent viables.
En l’occurrence, j’ai reçu des réponses assez véhémentes. Celles qui ont été faites par email ou par commentaire sur le blog ont au moins l’avantage d’entrouvrir la discussion. Et je vous passe les remarques qui décortiquent un passage particulier pour le tourner en ridicule, alors que mon article se voulait plus didactique que d’une précision chirurgicale.
Pour en revenir à Twitter, je n’en suis pas un énorme utilisateur (comparativement à d’autres sources d’information), ce qui explique peut-être mon étonnement. Je reste dans l’idée que je ne force personne à lire ce que j’écris ; je comprends qu’on puisse prendre des « morceaux choisis », comme l’ont fait certains, pour illustrer leur désaccord. Mais il y a quand même des phénomènes qui me laissent sans voix.
Les softs
Lui, il cite sur son compte Twitter des phrases qui le font marrer, qui sont censées être ridicules (il s’en est donné à cœur joie avec mon article, je suis heureux de lui avoir fait plaisir). Et donc là, il reprend ma citation de Rasmus…
Même en étant un fervent opposant au PHP, il faudra m’expliquer en quoi cette phrase est ridicule. La scalabilité du PHP lui permet d’être utilisé aussi bien sur un site perso que sur un truc énorme comme le trio Facebook/Yahoo/Wikipedia.
Mais bon, c’est sûrement lui qui a raison, hein.
Celle-là, je la trouve mignonne.
Ah ouais, pas mal, quand même. Le gars connait votre incapacité rien qu’en sachant avec quel langage vous programmez. Madame Irma en est jalouse.
Marrant, encore un avec une boule de cristal. Le fait d’utiliser PHP veut dire que je me fous de la qualité du code produit par mon équipe, que je m’assois sur la qualité des produits de mon entreprise, et que ma boîte n’est pas rentable ?
Attendez, je vérifie… Ah non, tout va bien, mais merci de t’en soucier.
Les évolués
Une arme ? Rien que ça ?
Il faut que je regarde derrière mon épaule quand je marche dans la rue ?
À part rigoler très fort, là, je ne vois pas… :-D
Épidémie de gastro ? Avalé un truc qui ne passe pas ?
Non, le garçon a lu un article qui ne cadrait pas avec son schéma mental au sujet de PHP.
Se mettre dans tous ces états pour une histoire de namespace… Votre vie doit être belle, les gars, pour ne pas avoir de sujets plus préoccupants à traiter.
Comme je le disais plus haut, j’en reste sans voix. Ça compte ?
Ah, je comprends : je suis tombé dans une cour de maternelle !
Le pompon
Dans le début de la discussion (non visible ci-dessous), on me prévenait que les « haters » étaient de sortie.
Donc ce monsieur, après avoir déversé son fiel, a besoin de lire celui des autres. À moins que ce soit pour s’assurer d’être dans le peloton de tête…
Voyeurisme ou narcissisme malsain ?
Conclusion
Wow, heureusement que je n’ai pas osé dire sur Twitter que j’ai une Playstation 3 et pas une XBox, qu’est-ce que ça aurait été ! J’ai un téléphone et une tablette Android, est-ce que les fanboys Apple vont m’agresser dans la rue ? Je suis à la fois français et québecois, quelqu’un trouvera bien une remarque raciste à faire, non ?
Je me doute bien qu’avec cette compilation de tweets, je mets un peu d’huile sur le feu. Bah, je préfère rire de tout ça en votre compagnie. Ce n’est pas bien grave. Au final, je vais continuer à ne pas faire attention à ce que ces personnes peuvent raconter, et je leur propose de faire de même avec moi.
Le seul truc qui me chiffonne un peu, c’est qu’il y en a un ou deux parmi ce petit groupe dont j’avais déjà apprécié les tweets. Ça va être difficile à l’avenir de discerner l’intelligence des propos en ayant en tête les messages de pure animosité puérile.
Edit : Je ne peut pas m’empêcher d’en ajouter un petit dernier, pour le plaisir.
Oui, effectivement, on ne fait pas le même métier. Parler aux gens comme à des être humains, pour moi, ça fait partie de la fonction. ;-)