Petits morceaux de
vie personnelle. Il y a 20 jours, un matin, je me suis levé avec un mal de
dos terrible… Je croyais au retour d’une sciatique. En fait, quand une heure
plus tard le thermomètre que je m’étais délicatement introduit à un endroit qui
ne regarde personne m’a indiqué une température supérieure à 40°C, j’ai vu que
c’était un peu plus qu’une sciatique…
Rien de grave. Une laryngite virale, comme il y en a eu
beaucoup dans mon coin durant ce mois de Juillet. Et deux jours cloués au lit,
avec une température oscillant entre 40° et 41°C.
Depuis ? Depuis, à la fois pleins et pas grand-chose… Je
n’ai recouru qu’une paire de fois depuis, et je suis épuisé. Il ne croyait pas
si bien dire, mon ami Homer,
quand il a mis le lien de mon blog derrière le mot « fatigué ».
Ce virus, je l’ai un peu transmis à Falconette, qui n’est pas dans un meilleur
état que moi. Bébé va bien par contre, si ce n’est les dents qui poussent. Il
est adorable, mon bébé…
Le reste, c’est un
été qui se passe difficilement. Comme dans toutes vies, il y a des soucis,
ceux du quotidien. Certains que l’on prend bien d’habitude. Aujourd’hui, je les
supporte comme autant de poids qui s’accumulent sur un dos douloureux. A coté
de ça les évènements qui, chez des proches que j’aime beaucoup, familles, amis,
semblent se liguer. Des mauvaises nouvelles. Beaucoup. La dernière hier soir.
Qui faisait suite à un mardi qu’il faudra que j’oublie. Et des jours avant qui
étaient d’un même niveau. Période difficile.
Et le boulot. Et la vie personnelle. Et mes activités d’à
coté, ceux où j’arbore le plastron d’élu local. Trop de choses. Trop… Et un
constat clair et personnel : ça ne pourra plus durer longtemps comme ça.
Oui, je me plains dans ce billet que je n’arrivais pas à
écrire depuis 20 jours. Je me plains. Bah, je n’oblige personne à rester le
lire.
Pourquoi écrire ce
billet ? Je ne sais pas. C’est le problème du blog, on écrit souvent
ce qu’on ressent, dans savoir pourquoi on l’écrit. Une chaine sur l’inspiration
qui nous fait écrire un billet s’est baladée ci et là. C’est une part de ma
réponse. Je ne sais pas d’où elle vient… Mais ce n’est pas l’objet de ce billet…
A-t-il un objet d’ailleurs ?
Il y a deux semaines,
j’ai cherché un bouton, dans Blogger, que je n’ai jamais trouvé. J’ai
trouvé le gros bouton rouge « suppression du blog ». Je n’ai pas
trouvé celui qui m’aurait permis de le suspendre. Sinon, j’y aurais cliqué
dessus.
Je n’ai pas envie de « supprimer » mon blog. Je l’aime
bien, mon blog. 2701 billets, 8 ans d’une petite vie. Rien dont j’ai
foncièrement honte. Sans doute des avis et des opinions qui ont changé, évolué,
sans aucun doute… En 2004, j’étais moins européen que je ne le suis devenu. En
2004, les fantômes de quelques nymphes qui courraient dans les bois me
polluaient mon cœur et mon esprit. En 2004, j’avais 8 ans de moins, tout
simplement… J’ai évolué. Progressé peut être pas. Changer évidemment.
Je n’ai pas envie de
supprimer mon blog. Parce que peut être que demain, j’aurais à nouveau
envie d’écrire dessus. Mais aujourd’hui, j’ai envie de le suspendre. J’aimerais
bien disparaitre un peu. J’aimerais bien que Falconhill s’efface, derrière le
vrai bonhomme qui est derrière, qui rigole avec ses amis sur Facebook, qui
prend une bouffé’ d’oxygène vitale quand il retrouve ses amis proches dans
une maison au Nord de Montélimar.
Le blogueur n’est pas uniquement ce militant qui va défendre
ou pourfendre, avec sa propre objectivité, deux
mois de
gouvernement. Ce n’est pas uniquement ce pseudo qui va aller s’amuser à
cracher sur un tel ou un tel. C’est aussi et surtout, le blogueur, un être
humain qui a des fois des réactions d’être humain. Des joies d’être humain, ou
des souffrances d’être humain.
Des fois, il a envie et besoin de faire autre chose. C’est
mon cas aujourd’hui…
J’en ai marre de m’emmerder à polémiquer bêtement
politiquement. Non, je n’aime pas cette présidence Hollande. Les éléments de
langage « c’est la faute aux 10 ans d’avant » me gonfle autant que
quand Sarkozy ressortait Mitterrand ou les 35 heures tous les deux discours. Mais
aujourd’hui, je n’ai pas envie d’avoir une armée réquisitionnée pendant l’été
pour porter la bonne parole gouvernementale qui viendra me donner la leçon et
me faire comprendre que je suis un con. Je n’ai pas envie d’avoir une gauchiste
mélenchoniste qui va venir m’emmerder.
De même que je ne supporte pas la stratégie de l’UMP
Copéosarkozyste, qui a gentiment réussi à donner tous les pouvoirs à des
socialistes que je juge hypocrite et en qui je ne fais aucune confiance. Mais
je n’ai aucune envie de supporter les leçons à mon égard des tenants de ceux qui se considèrent « la vraie
droite ». Qui continuent à promouvoir, dans leurs écrits, une somme de valeurs et une stratégie qui
a juste été une catastrophe électoralement parlant. On peut se foutre de la
gueule de Chirac et des valeurs défendues par la droite d’avant. On peut se
foutre de leurs gueules : ils étaient aux manettes, et ils gagnaient les
élections locales et nationales. Aujourd’hui, elle a beau être « populaire »
ou « forte », la droite. Elle a tout perdu, félicitations. C’est
dommage, et de la part de ceux qui ont permis ce désastre et la mise en place
des gens que l’on a aujourd’hui, c’est coupable.
Mais de tout ça je n’ai
pas envie de parler. Je n’ai plus envie de parler. Bloguer en Aout, peut être
plus tard. Mais aujourd’hui, non. Je n’ai pas le cœur à ça, je n’ai pas l’envie
de ça.
On reviendra plus tard. Mais là, pour l’instant, on va tirer
un peu le rideau.