L'obésité infantile est responsable de problèmes d'infertilité plus tard dans la vie, explique cette étude de l'Oregon State University, qui constate que l'augmentation spectaculaire de l'obésité infantile durant ces dernières décennies peut avoir des conséquences qui dépassent les comorbidités habituelles (diabète ou HTA), comme perturber le calendrier de la puberté et finalement aboutir à une réduction de la fertilité. Des conclusions qui alertent, publiées dans la revue Frontiers in Endocrinology.
L'obésité, relativement récente en termes d'évolution exponentielle, tout comme l'état nutritionnel est associé à la reproduction, peut affecter via les syndromes métaboliques la capacité de reproduction et expliquer l'incidence croissante de l'infertilité, explique Patrick Chappell, professeur de médecine vétérinaire de l'OSU. Alors que les humains montrent des variations naturelles dans la progression de la puberté, les signaux qui contrôlent cette étape ne sont pas toujours clairs. En général, la puberté commence plus tôt chez les filles chez qui elle semble accélérée.
L'obésité pourrait perturber les signaux endocriniens qui régulent la sécrétion d'une neuro-hormone, kisspeptine, qui joue un rôle clé dans la reproduction. Ensuite, l'obésité pourrait perturber l'horloge circadienne et affecter ainsi la sécrétion d'hormones comme le cortisol, testostérone, et l'insuline. « Toute perturbation des rythmes circadiens peut entraîner un certain nombre de problèmes de santé et des changements majeurs dans le régime alimentaire et le métabolisme peuvent affecter ces horloges cellulaires », » rappelle le Dr Chappell.
Les facteurs déclencheurs de la puberté encore inconnus : Les mécanismes moléculaires de la puberté ont commencé à être identifiés peu à peu durant la dernière décennie et les facteurs déclencheurs sont encore largement inconnus. Certaines études chez l'homme ont déjà identifié une association entre la puberté précoce et le risque de cancer des organes génitaux, le diabète de type 2, et le syndrome métabolique. La puberté précoce a également été associée à des taux accrus de dépression et d'anxiété chez les filles ainsi qu'à des comportements à risque, comme le tabagisme et les expériences sexuelles précoces. D'autres études suggèrent même que de tels problèmes peuvent persister jusqu'à l'âge adulte, avec une qualité de vie dégradée, des troubles de l'alimentation, de faibles résultats scolaires...
Source: Frontiers in Endocrinology doi: 10.3389/fendo.2012.00045 The changes they are a-timed: metabolism, endogenous clocks, and the timing of puberty (Visuel © Hugo Félix - Fotolia.com)
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