Il paraîtrait...
Publié le 02 août 2012 par Ericguillotte
- que la stéganographie est l'art de dissimuler des informations dans d'autres informations : seuls l'expéditeur et le destinataire connaissent l'existence d'un message caché. L’échange épistolaire célèbre et érotique entre George Sand et Alfred de Musset en est un exemple littéraire succulent. Le paranoïaque en verra partout, et de moins jolis que celui-là, l’obsessionnel en cherchera partout, à s'en fatiguer les yeux. Nous autres, ou la plupart d’entre nous, on saura désormais un mot de plus et on l’écrira 88 fois à l’envers et à l’endroit pour l’apprendre définitivement en faisant attention de ne glisser aucun message codé par mégarde dans nos prochaines correspondances, les relisant donc, environ 88 fois aussi. Du moins, c’est la réaction qui me semble la plus appropriée !
- que les humains ne représentent que 49 % du trafic internet. La majorité du trafic est occupée par les robots, qu'ils soient légitimes comme ceux des moteurs de recherche ou illégaux comme ceux de spams ou de piratage. Le paranoïaque contredira le chiffre annoncé et le pensera bien plus grand, l’obsessionnel guettera ses données de flux et visera l’optimisation. Nous autres, ou la plupart d’entre nous, on saura désormais qui accuser lorsque ça ramera, ces multinationales spécieuses qui veulent nous polluer à grands coups de marketing insidieux afin d’accroître encore leurs chiffres d’affaires astronomiques et ces agences souterraines captieuses qui s’insinuent dans nos cerveaux pour les sonder et y infiltrer à notre insu des messages ésotériques et occultes ! Du moins, c’est la réaction qui me semble la plus appropriée !
- que le passage d'un état solide à un état liquide et vice-versa s'appelle la thixotropie. Le mot est complexe et suggère pourtant une propriété du yaourt ou du ketchup, par exemple. Le paranoïaque croira plutôt à une maladie cachée sous une appellation sibylline, l’obsessionnel cherchera les yaourts répondant à la propriété pour ne manger que ceux-là. Nous autres, ou la plupart d’entre nous, on se ruera dans les supermarchés pour remplir des caddies des deux produits cités afin d’effectuer des séries de tests comparatifs pour lister les marques qui respectent le critère de l’appellation et comptabiliser celles auxquelles il faudra écrire des lettres injonctives pour qu’elles cessent d’utiliser à mauvais escient des termes dont la spécificité a nécessité d’être précise. Du moins, c’est la réaction qui me semble la plus appropriée !