Une entrevue avec une de mes connaissances, Camille qui est coloriste BD. Une profession dont on parle peu, une passion en tout cas et le plaisir de donner de la couleur. Camille en entrevue pour Leshaker c'est maintenant.
Salut camille, tu es coloriste BD, peux-tu en quelques lignes nous présenter ton parcours ?
Etant donné l'absence de formation à ce métier, mon parcours est comme celui de tous les coloristes, atypiques. J'ai fait des études universitaires d'italien et de français langue étrangère, me destinant au professorat et puis les rencontres de la vie m'ont fait découvrir l'existence de ce métier que (comme beaucoup de personne) je ne soupçonnais même pas. J'ai tout de suite été attirée !
La Bd est une passion depuis toujours, y’a-t-il eu un évènement qui s’est imposé à toi pour un jour t’imposer comme coloriste ?
Pas du tout. S'imposer dans ce "créneau" est extrêmement délicat et notre place est remise en jeu avec chaque nouvelle parution. Il faut savoir être toujours présent en terme de qualité du travail et en quantité d'albums, 2 choses très difficiles à combiner ensemble.
J’imagine que c’est un travail artistique en étroite collaboration avec les auteurs, comment se fabrique cette alchimie ?
Effectivement, en tant que coloriste nous devons être à l'écoute des auteurs, de leurs demandes, de l'univers qu'ils recherchent et cela se fait soit par un cahier des charges très détaillé soit par une "connexion artistique", une sensibilité commune sur des thèmes, des ambiances...
Depuis toutes ces années le souvenir le plus marquant que tu gardes de tes rencontres, de ton travail ?
Difficile de n'en garder qu'un ! Les longues soirées du festival d'Angoulême dont ma rencontre avec l'agent américain d'Alex Ross alors que la navette nous avait oubliés 3 heures sur un parking, et dernièrement ma rencontre avec l'adorable et excellent Philippe Geluck avec qui j'ai une série en cours.
Tu as participé à l’organisation en 2006 du festival de la Bande Dessinée de Lyon, c’est encore d’actualité aujourd’hui ?
Effectivement j'ai participé à l'organisation du festival lors de sa création en occupant le poste de responsable des auteurs et ce pendant 4 années. Aujourd'hui je me suis retirée de cet engagement car le festival en prenant de l'ampleur, nécessitait de travailler plus de 3 mois consécutifs, bénévolement, et cela m'était devenu impossible.
Avant de nous quitter Camille, ton actualité du moment c’est... ?
En Août vous devrez voir sortir le premier tome d'une nouvelle série avec Devig (scénario et dessin) "Le croiseur fantôme" chez Casterman.