Le dimanche 23 mars le patron du groupe suisse Nestlé, Peter Brabeck, a déclaré dans l'hebdomadaire suisse NZZ am Sonntag que le développement des biocarburants entraînerait une pénurie des denrées alimentaires à l'échelle mondiale.
Selon Peter Brabeck, "si l'on veut couvrir 20 % du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger". Le patron du 1er groupe alimentaire mondial ajoute même "qu' accorder d'énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable".
En effet, les millions de tonnes de maïs, de blé et de soja consacrées au développement des biocarburants sont autant de tonnes en moins pour le secteur alimentaire. Ainsi, le prix des matières premières augmenteraient et l'eau serait également en danger selon Peter Brabeck puisqu'il déclare que pour produire un litre de bioéthanol il faut 4000 litres d'eau.
Bien que ces propos proviennent d'un grand patron, ils sont à prendre avec du recul. Il est évident que le patron de Nestlé cherche avant tout à défendre les intérêts du secteur alimentaire et plus particulièrement de son entreprise.