Veleno et Zazà, deux ados deviennent amis alors que tout les oppose.Veleno est fils de notable, Zazà est une petite frappe des quartiers populaires. L’un veut s’affranchir de son milieu favorisé, l’autre rêve de jouer à la Juventus. Un jour, la belle Annalisa, jeune fille mystérieuse et sensuelle, apparaît dans leurs vies.
"Annalisa" de Pippo Mezzapesa
Avec : Nicolas Orzella, Luca Schipani, Aylin Prandi Sortie Cinéma le 01/08/2012 Distribué par Bellissima Films Durée : 82 Minutes Genre : Drame Film classé : - Le film : |
Quand elle arrive dans sa vie, elle est prête à s’envoler. Sur le toit de la maison où il s’est réfugié pour échapper à la police, Zazà l’aperçoit à peine dans le contre jour d’un soleil meurtrier. Et puis Annalisa disparaît.On la dit folle, sauvage, bizarre, surtout depuis qu’elle s’est à nouveau jetée du clocher de l’église. Du haut de ses quinze ans, avec son copain Veleno, Zazà est tombé amoureux.
Rien qu’un rêve , un de plus pour cet ado qui espère un jour rejoindre Turin et son équipe phare : la Juventus.
En attendant, avec Veleno, et sa p’tite bande, il glande au hasard de la caméra de Pippo Mezzapesa aussi incertaine que ses déambulations quotidiennes. J’avoue que je n’ai pas toujours compris où elle voulait en venir. Sur un sujet qui évoque à la fois, la quête amoureuse, les premiers émois, et la sortie de l’adolescence, le jeune réalisateur balbutie devant ses personnages inachevés.
Le caractère de nos jeunes héros (Nicolas Orzella, et Luca Schipani) s’en trouve ainsi amputé, abandonnés à eux même, dans le flou de personnalités mal dégrossies.
Le montage qui lui aussi m’intrigue beaucoup confond encore plus l’esquisse. De bric et de broc, me semble-t-il, il ajoute à la confusion des sentiments qui commencent à poindre au détour d’une première rencontre, maladroite, entre la belle et ses soupirants. Annalisa (Aylin Prandi ), s’y laisse conduire, fataliste, le sourire triste et les souvenirs en charpie. On dit qu’elle devait se marier, on dit … ce que rapportent les ados et qui la rend encore plus triste.
C’est le portrait, en demi-teinte, mais plutôt réussi cette fois, d’une jeune et belle femme à la dérive, qui s’abandonne aux hommes comme elle abandonne sa vie. Elle vit sur des rumeurs jamais démenties. Elle vit sur sa folie. C’est pourtant grâce à elle qu’ils réussiront à grandir dans leurs rêves possibles, dans ce village du sud de l’Italie, aux maisons pauvres et à l’horizon bouché par les panaches de fumée.
Le bord de mer n’est pas très loin, comme un peu d’espoir à portée de tendresse. A bout d’amour, c’est la dernière prière d’Annalisa, la dernière supplique.
En bref
Le film
Je suis déçu par le traitement un peu à l'emporte pièce de ce sujet sur la quête amoureuse, tant de fois vu au cinéma ,et présenté ici sur le papier de façon originale. Le réalisateur semble ne pas vouloir l'aborder frontalement ; la mise en scène ( absence de rythme ) et la direction des acteurs, s'en ressentent . Les jeunes comédiens sont comme abandonnés à eux-mêmes...