The Dark Knight Rises : ma critique du film

Hier soir, je suis allée voir The Dark Knight Rises aux Champs-Elysées, et j'ai adoré. Pour une séance à 20h30, les 500 fauteuils de la salle étaient déjà pris à 19h : voilà à quel point ce film était attendu.
Mais attendu pour quoi ? Voici ma petite critique cinéma.
Pour Christian Bale, qui offre un visage bien plus humain à son héros noir, repoussant ses limites jusqu'à l'impossible qui devient possible, un regard qui traduit une force absolue, une envie d'oublier la haine pour laisser place à la délivrance - celle qui ouvre les portes d'un repos pas comme les autres.
Pour Anne Hathaway, femme-chat surpassant les moues boudeuses de Michelle Pfeiffer remplacées par une démarche féline presque trop sexuelle pour être vraie. La Selina Kyle qu'elle campe est si touchante qu'elle en devient sympathique, assez loin du stéréotype cat-fight que l'on connaît au personnage - quand bien même, elle a une sacrée droite.
Pour Tom Hardy, fantastique bad-guy, méchant armé d'un mateau de laine jusqu'au dent, habillé punk, masque au visage et destruction en tête. Bane arrivera t-il à éclipser le temps de quelques heures l'incroyable image qu'il nous reste du Joker d'Heath Ledger ? Le réalisateur Christopher Nolan a décidé de ne jamais mentionner le personnage d'Heath, et a donc choisi de mettre au premier plan la férocité animale de Bane. L'acteur livre un jeu d'acteur époustouflant, on y croit, même si sa face est cachée. Chapeau bas.
Pour Gary Oldman et Joseph-Gordon Levitt (qui m'a vraiment épatée), deux flics prêts à tout pour faire régner le calme, pour Morgan Freeman, indémodable dans son rôle du gentil et malin Fox, mais un peu moins pour Marion Cotillard (Miranda Tate), qui ne manquera pas de vous faire ricaner. Vous verrez bien pourquoi.

Et le film alors ? Des cascades ahurissantes, une musique qui nous en met plein le coeur, des voix (surtout celle de Tom Hardy pour Bane) travaillées jusqu'au détail, qui font froid dans le dos, des images spectaculaires aux effets spéciaux ahurissants, une ambiance idéale pour une histoire et des retournements hors du commun.
Mais un peu plus que ça, The Dark Knight Rises est aussi une véritable critique d'actualité, un film qui gravite autour du terrorisme et de la Bourse. Les "pauvres" prennent le contrôle, les "riches" perdent tout, ainsi la confrontation police/peuple, puissants/misérables, ceux qui aiment/ceux qui haïssent, prend toute son ampleur - presque - sans clichés. Une critique sociétale donc, développée avec intelligence par un Nolan qui n'a pas peur du parti pris.
Cependant, Batman ne sera ni un héros d'extrême gauche, ni de l'autre. Dosé avec intuition et réflexion, le héros en est un vrai. Le chaos par le chaos, c'est ce que transpire le film, mais en fait c'est pas si mal. On s'éloigne de la psychologie terre à terre du deuxième volet, au grand ravissement des fans de Comics et aussi du mien. Car oui, même si j'ai adoré The Dark Knight et ses personnages marquants, je lui ai préféré celui ci. Et c'est pas ma faute, il est meilleur. Il marche parce qu'il mêle tout ce qu'on a pu voir avant avec un brio sans pareil et laisse le spectateur cloué au siège jusqu'à la fin du générique.
Si ceux/celles qui n'ont pas aimé ont leurs raisons, il est indéniable que ce Batman est bien au dessus du reste, aujourd'hui.
Découvrez la bande-annonce (on n'y voit pas tout, non non) :

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