Parce que l’été est l’occasion de pérégrinations diverses, et que l’on est coincé en ville, on voyage par les sons, et par le fait, un détour par le Mexique avec Thell Barrio, un groupe de deathcore maasqué genre terroriste qui dépote (et un poil plus propre qu’Asesino quand même). Voyage dans le passé aussi avec le premier album de Danzig qui vaut son pesant de cacahuètes, qui bien que classé dans le heavy metal, officie sur le présent dans un rock un peu glauque, voire blues. Pour l’anecdote, M.Glenn Danzig a été chanteur des Misfits pendant un temps, et a été “débauché” par M.Rick “je produis Slayer, AC/DC et Johnny Cash, et alors” Rubin pour former le supergroupe éponyme.
On reste dans le vieillot avec le premier Candlemass, un doom clair, un hymne à la solitude tout seul dans la forêt, la nuit, beau et moins inquiétant que le Forest of Equilibrium de Cathedral. Un peu de black avec le premier Burzum, groupe tout seul de M.”coups de couteau dans le dos” Vikernes, crado à souhait. Dans les mid-90, Earth a produit le majestueux Pentastar – in the style of demons, qui lorgne moins vers le drone que vers un stoner-doom maîtrisé. Plus décalé, Phase 3 – Thrones and dominions revient à un son plus étouffant.
En revenant au deuxième millénaire, on passera sur Resurrection de Chimaira, étourdissant et destructeur, bien que mainstream (ça lorgne un milligramme vers l’émo non ?), le side-project de Trent Reznor avec madame, How to destroy angels et un album éponyme froid et intense, presque trop court, et le dernier Yob, Atma, du Yob quoi toujours aussi bien maîtrisé entre fureur et atmosphère, comme si on pouvait faire voler une cathédrale en feu (par exemple), mais mixé par un stagiaire, ou je sais pas, un type qui s’est endormi sur la console ? Ce qui gâche un peu l’ensemble. Après, Yob, on aurait du mal à écouter deux albums de suite quand même, bien que je sois fan inconditionnel…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble