Alors qu’un tweet fait la une de l’actualité, la Bretagne si
souvent vendue avec cette phrase « terre de légendes au charme
pittoresque avec ses côtes sauvages » va être modifiée. Oui car la
Bretagne se meurt. Une future zone sinistrée où des milliers d’emplois sont en
jeu avec le groupe Doux et la Brittany Ferries.
Deux sociétés qui vont mal.
Doux qui fait vivre le bassin de Châteaulin ( Finistère) est placé en
redressement judiciaire. Une première vague de licenciement a été annoncée.
Doux ? Ce nom ne vous dit peut-être rien. Si je vous parle de Père Dodu ,
je pense que ce nom vous est plus familier. Il s’agit d’une filiale du
groupe basée à Quimper (Finistère).
Doux c’est 3 400 salariés en
France et plus de 2000 en Bretagne, 800 éleveurs dont 300 en Bretagne.
Sans compter les sociétés de services qui en dépendent comme toute l’économie
locale (les commerces, les artisans, …). Et des salariés payés au SMIC sur les
chaînes de production de l'agro-alimentaire.
La Brittany Ferries dont les dirigeants ont jonglé
imprudemment avec les capitaux emploie plus de 1 000 personnes à
Roscoff (Finistère) et est le premier employeur de marins français, Il
est demandé aux salariés de revenir sur leurs acquis sociaux pour donner une
bouffée d’oxygène à la compagnie.
Dans 6 mois, les 2 200 employés de Doux en Bretagne
seront fixés tandis que ceux de la Brittany Ferries doivent se serrer la ceinture.
Espérons que les trois ministres bretons au gouvernement se souviennent de leurs
racines et que les tweets se taisent.
Si vous venez en vacances dans le Finistère et que vous croisez des visages fermés, inquiets, ne croyez pas que les bretons soient bourrus ou des taiseux. Ils sont justes préoccupés. Ici, pratiquement tout le monde connaît
quelqu’un qui vit directement ou indirectement
de ces deux sociétés. Certains triment et d’autres jouent avec les chiffres oubliant que derrière il y a des vies.