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Éditeur : Rouergue (collection Doado noir) - Date de parution : Janvier 2012 - 108 pages et une grande claque!
Quand des policiers annoncent à Marco que sa mère est décédée, il ne comprend pas. Sa mère est bien vivante pourtant Madame Fontan épouse de Thomas Fontan, âgée de vingt neuf ans, d’origine roumaine a été retrouvée morte dans un parc public.
La mère de Marco était au courant de cet arrangement déguisé en mariage. Son père ne menait pas une double vie mais dix ans plus tôt Anka avait représenté un petit coup de pouce financier. 1 500 euros en signant un bout de papier à la mairie. Personne ne dit rien, ni vu ni connu. Les parents de Marco continuaient leur vie tranquille et la mariée avait ses papiers officiels en France. Mais Anka est décédée. Toute seule et de tuberculose dans un parc public à Marseille. Et si personne ne semble s’indigner ou à peine évoquer quelques remords très vite oubliés, Marco lui veut comprendre. Comment, pourquoi l’impossible et l’inacceptable peuvent être rendus anodins. Un adolescent qui cherche, trouve et encaisse les découvertes comme des uppercuts jusqu’à un point de non retour. Celui du trop plein. Et ça clashe. Pour lui comme pour le lecteur.
Avec des phrases courtes et sèches, Guillaume Guéraud laisse son lecteur suspendu à ses mots. La tension s’installe très rapidement et j’ai tourné les pages avec une sensation de malaise grandissant. Comme Marco, j’ai été interpellée, écœurée, dégoûtée. Un livre sans concession qui agit comme un électrochoc !
Le billet de Theoma