Magazine Culture
Film réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar avec Mathide Seigner, Catherine Frot, Firmine Richard, Laurence Arné.
Synopsis : L’histoire se passe à Carhaix. En plein cœur de la Bretagne. Un petit hôpital, une maternité paisible. Pas beaucoup d’accouchements. Mathilde, sage-femme, Firmine, puéricultrice, et Louise, propriétaire du Bowling de Carhaix y vivent, heureuses et amies. Catherine, DRH, y est envoyée pour restructurer l’hôpital et surtout fermer à terme la maternité qui perd de l’argent. Quatre femmes dont l’âge, la personnalité, les origines sont différentes et qui vont pourtant former un quatuor fort en humanité et en humour pour défendre cette maternité. La vie, l’amour, l’amitié, la Bretagne et... le bowling !
Après le dernier film de Tim Burton Dark shadows durant lequel je me suis ennuyée grandement au point de tenter de lire l'heure à ma montre ( mais dans une salle obscure ce n'est pas si facile), j'ai vu ce film en avant-première (Monsieur ayant gagné des place de ciné). Ceux et celles qui me connaissent un peu savent que je suis originaire du Centre Bretagne et que donc je connais forcément Carhaix, capitale historique du Poher plus connue pour son festival annuel des Vieilles Charrues. Une petite ville située à une douzaine de kilomètres de là où j'ai grandi. Je vais être honnête, l’émotion a été la plus forte quand j'ai vu ce film. Revoir l’intérieur de l’église où j’ai assisté à des baptêmes, à des mariages et à des enterrements et surtout celui de l’hôpital de Carhaix a réveillé des souvenirs tristes...
Ce film est inspiré du combat mené en 2008 par les habitants de Carhaix et de toute la région pour le maintien de la maternité dans cette ville. Une maternité avec peu de naissances, donc peu rentable et un service public de santé que l'Etat voulait fermer. Avec comme conséquence des femmes qui auraient dû effectuer plus de 70 kilomètres pour accoucher. L’âme du Centre Bretagne est bien présente avec des plans magnifiques filmés dans les monts d’Arrée, la place de la langue bretonne et celle de la religion en tant que tradition. Cette comédie est aussi une histoire d’amitié très forte entre des femmes différentes.
Il s’agit d’une comédie grand public et non pas d'une étude sociologique : séquences émotions (mon voisin de gauche a même versé quelques larmes), des scènes humoristiques dans un film où l’accent est mis sur la solidarité. Mais, (le fameux mais) la scène finale est carrément grotesque et la réalisatrice n’hésite pas à tirer sur des cordes déjà exploitées pour faire rire son public.
Si cette comédie reflète la mobilisation de toute une région qui a eu gain de cause, il n’empêche que certaines scènes sont un peu tirées par les cheveux...