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"Batman Assassin" Télérama ou la dictature culturelle au service de la vente de la presse écrite…

Publié le 01 août 2012 par Philippejandrok

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 L’hebdomadaire Télérama s’est toujours placé comme le grand spécialiste du cinéma, avec ses critiques de « références » capables de détruire ou de lancer un film, sa morale petite bourgeoise de gauche et forcément hypocrite a fini par lasser l’historien du cinéma que j’étais (DEA de cinéma publié par la Faculté de Strasbourg) et je n’étais pas le seul, Jan Kounen, réalisateur français de génie, dans Doberman (1996), filmait Romain Duris victime d’une envie urgente et débordante, se torcher le cul avec Télérama sur les quais de Seine en pleine nuit. Dans la salle, nous étions nombreux à éclater de rire, c’était si inattendu, si vrai, si sincère… Il faut avouer qu’à l’époque, les journalistes cinéma, arrogants de Télérama n’ont guère apprécié le spectacle, et ont tenté de détruire le film à coup de semonces d’intellos désormais merdeux, Doberman est toujours un film culte, Télérama n’a pas réussi son coup.

Mais les journalistes de Télérama ne se sont pas arrêté pour autant, se prenant pour les papes de la vérité cinématographique, ils n’ont cessé de construire  et de détruire les films de cinéma à leur image, un bon film, c’était un film indiqué, pointé du doigt par Télérama, un mauvais film, idem, mais qu’en était-il de la réalité ?

La réalité sur le cinéma est bien différente et loin de la prétention petite bourgeoise intello-parisienne, et le cinéma, le vrai, c’est le public qui le fait, pas les journalistes frustrés. Bagdad Café (1987), de Percy Adlon était un ovni dans le monde du cinéma, il n’a pas été nécessaire d’aucun article pour faire de cette œuvre un film culte.

Le cinéma se passe malheureusement à Paris, entre les jambes de journalistes stéréotypés en mal de reconnaissance et qui déclament leurs avis sur ce que font les autres sans laisser la majorité décider si oui ou non un film est bon ou mauvais.

Il y a quelques années, suite à une critique désastreuse sur un film j’avais écris à Télérama pour tenter d’expliquer que l’on ne devait pas se permettre de détruire le travail d’artistes, de techniciens, de réalisateurs pour le simple plaisir de se sentir puissant et parce que, personnellement, on trouvait que le film en question était un mauvais film, bien entendu j'ai été reçu comme il se devait de la part d'arrogants et de prétentieux, imbus d'eux-mêmes et de leur fatuité.

Aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’est un mauvais film, il y a toujours du bon dans un film, sauf que certains sont meilleurs que d’autres. La réponse que j’ai obtenue de télérama à l'époque était humiliante et insultante intellectuellement à mon égard, j'étais jeune et je ne pouvais pas comprendre ce que je disais, pire, je ne pouvais comprendre la grandeur intellectuelle de gens autrement supérieurs à moi puisqu'ils écrivaient dans Télérama, mais on peut être très grossier sans jamais être vulgaire, et c’était le cas du responsable ciné de l’époque qui est devenu quelqu’un à force de vilénies intellectuelles.

Dès lors j’avais décidé de ne plus jamais lire la moindre critique issue de Télérama et à raison, Télérama était sorti de mon univers, plus de méchanceté basse, ridicule, petite, à la mentalité étriquée typiquement parisienne qui va jusqu’à mépriser la province en se croyant immensément supérieur ; Télérama, s’en était fini, enfin, je retrouvais le calme dans la critique cinématographique française, ces journalistes médiocres qui se prenaient pour des auteurs des Cahiers du cinéma, en rêvant peut-être un jour, faire comme Truffaut, Rivette, Rohmer, Chabrol, jeunes passionnés devenus réalisateurs plus ou moins doués.

Exit Télérama et tant mieux car le jugement critique culturel était bien le même dans le domaine des Beaux-Arts, des spécialistes qui en fait et malgré des diplômes n’entendaient vraiment rien à l’art, car aujourd’hui, tout le monde est capable d’obtenir un diplôme, mais ce n’est pas un gage d’intelligence, ni de savoir, la connaissance ne se limite pas à l’apprentissage, il faut également être capable d’un travail de synthèse et d’intelligence, il faut être capable de comprendre ce qui se passe sur la toile, et pas systématiquement dans l'interprétation de l'esprit d'un artiste, qui reste une hypothétique appréciation souvent éloigné de la vérité artistique ; Mais comment des "journaleux" imbus d'eux-mêmes seraient-ils capables de se détacher de soi pour laisser parler les autres, ceux que nous admirons (peintres, cinéastes, musiciens…), mais non, les journalistes de Télérama, c’était eux d’abord et les œuvres ensuite, quelle preuve de maturité et d'intelligence.

Aujourd’hui, Télérama frappe fort, et j’en parle car je retrouve bien l’esprit mesquin qui a animé cet organe culturel médiocre et populaire pendant des années et qui s’est hissé jusqu'à devenir une référence culturelle nationale, aujourd’hui Télérama titre :

- « Batman Assassin », suite au massacre d’Orlando aux USA. Un fou assassin s’offre une référence cinématographique et une œuvre devient le prétexte à la curie ?

Quelle sotte réaction, nombre de jeux vidéos poussent au crime, nombre de films autre que Batman peuvent influencer les détraqués, Marc David Chapman, l’assassin de John Lenon (8 décembre 1980), a-t-il été influencé par Lee Harvey Oswald ou un quelconque autre assassin ? 

Non, c’était les Beatles qui ont assassiné John Lenon, peut-être pas, non c’est la presse qui l’a assassiné, car c’était une vedette, et qu’en tuant la vedette on devient une vedette à son tour dont on parle inévitablement pour vendre du papier et payer des beaux parleurs.

Le film 8mm a-t-il poussé d'autres malades à tuer des jeunes filles en les torturant masqués devant une caméra ? Luc Besson après son "Grand Bleu" a créé un effet de mode qui a plongé dans le Grand Bleu nombre de jeunes se prenant pour Jacques Maillol et qui ont perdu la vie ; tout est aujourd'hui prétexte au discours, au blabla inutile et téléphoné pour vendre des paroles à des citoyens en mal d'ennui, à des citoyens que l'on doit détourner de la réalité quotidienne. Télérama complice de bétise commerciale et de racolage sur la voie médiatique ? Certainement, avec ce titre imbécile !

Aujourd’hui de qui parle-t-on lorsque l’on parle de Batman en 2012, de James Holmes (qui a déjà son fan club sur internet avec les "Holmies") et des 12 victimes dont on ne retiendra jamais les noms, mais Télérama parle de Batman "The Dark Knight rises" en le crucifiant :

« Batman assassin », c’est comme de crucifier les Allemands en les assimilant tous à Hitler, c’est d’une puérilité désastreuse, ou simplement un coup médiatique pour vendre du papier pour « Doberman ».

Mais là ou la prétention et l’arrogance des journalistes de cet hebdo en mal de lecteurs, comme toute la presse écrite en France, commet une grave erreur, c’est que le héro Batman a de très nombreux fans, c’est que le personnage de Bruce Wayne a été depuis des années mis en lumière par les meilleurs auteurs de BD comme Frank Miller, que le personnage a été doté d’un caractère, d’une âme, d’un sens de la justice implacable dans un monde où la justice ne défend plus les victimes, mais les plus riches face aux plus pauvres et Télérama, dans sa tour d’ivoire, alors que le monde est en crise frappe là ou justement il ne fallait pas, car ces journalistes si intelligents ont déclenché les enfers contre eux, et des milliers de fans en colère, ce sont des milliers de fans qui ne liront plus l’hebdo "parigot", donc, des clients et des abonnés en moins, bravo la sottise, c’est un coup médiatique de maître, Batman n’aurait pas fait mieux pour corriger les médiocres et les crétins qui tentent de manipuler l’opinion à coup d’articles de presse, il faudra à présent une bonne dose d’excuses pour tenter de rattraper le coup…

Alors Téléramer…, ton compte est bon, les amis de l’homme chauve-souris auront ta peau grâce à l’internet, ça a déjà commencé, avant même la parution du torchon qui brule déjà à nos pieds ou sur les quais de Seine à gratter le rectum des défenseurs du héro masqué…

Nous vivons une époque formidable…


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