Annoncé en grande pompe lors du dernier E3 à Los Angeles, le petit dernier du studio Iron Galaxy débarque déjà sur le Xbox Live. Une sortie par la grande porte puisque le titre sort à l’occasion du Summer of Arcade, de quoi jeter le jeu sur le devant de la scène, une fois encore. Le titre, largement mis en avant par Microsoft, mérite-il un tel traitement de faveur ? Nous n’en sommes pas convaincus. Test d’un sympathique titre compatible Kinect qui peine à convaincre.
Ce second titre Summer of Arcade est développé par Iron Galaxy, un studio américain basé à Chicago. Ce petit studio fortifie plus qu’il ne crée. Il co-développe des jeux, fournit des DLC et fait des portages. Wreckateer n’est pas le premier titre Kinect du studio, en effet le développeur a déjà travaillé sur un jeu bien connu des possesseurs de la caméra : Kinect Adventures. Quelques années après, le studio revient à la charge en développant son premier jeu. D’ailleurs, c’est celui qui nous intéresse aujourd’hui alors voyons ce qu’il vaut ensemble !
Construire pour mieux détruire !
Rectification : si on ne construit pas vraiment dans Wreckateer, on détruit sans problème ! Le titre déroule un petit univers assez amusant où la solution au moindre petit problème est la destruction. Des gnomes se sont invités dans un château ? Détruisons-le ! Mais avant ça, il faut s’exercer car démolir est tout un art. C’est ainsi que l’on se retrouve plongé dans un premier niveau sous forme de didacticiel. Deux compères vous expliquent la démarche à suivre pour lancer un boulet avec une baliste. Pas de solution miracle, il faut viser et tirer afin de lancer la pierre assez loin pour atteindre la cible. En pratique, il faut prendre la corde, reculer, trouver la bonne inclinaison puis lâcher en levant les bras. Le but de la manœuvre est simple : engranger le maximum de points ! Plus le château est endommagé, mieux votre compteur se portera. C’est donc une véritable course aux points qui débute alors et c’est là que se trouve le cœur même du jeu, le scoring. Le titre repose sur cette simple notion de score à exploser. Pour gagner des points et monter dans le classement, il faut savoir bien viser et profiter des avantages qu’offre le jeu : par exemple, parfois vous aurez l’occasion de lancer votre boulet dans des boucliers qui vous donneront d’office cinq ou dix mille points. Autre moyen d’agrandir la cagnotte facilement, la technique « domino ». Lorsqu’une tour est percutée, sa chute peut détruire d’autres bâtiments difficiles d’accès de base. Il faut faire attention de ne pas gaspiller un boulet en tentant le diable puisque leur nombre est limitée. En parlant de boulet, il en existe plusieurs types : il y a celui de base qui ne demande qu’à être poussé avec les mains grâce à une paire de gant magique, celui qui explose en plusieurs morceaux ou encore celui qui se laisse pousser des ailes. Dans la plupart des cas, il suffit de lever les bras pour activer ces petits bonus.
Enfin ça, c’est sur le papier puisque comme bien souvent avec les titres Kinect, il faut s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir une manœuvre. Wreckateer ne tord malheureusement pas le cou à cette triste règle qui colle à la peau de la caméra de Microsoft. De plus, l’espace demandé pour jouer correctement est assez important. Vous allez dire comme d’habitude, mais cette fois-ci c’est différent : le titre en demande vraiment plus. Il ne suffit plus d’avoir un « couloir » droit de vide pour jouer, il faut aussi de l’espace à gauche et à droite pour pouvoir tourner la baliste. C’est un détail qui peut paraître anodin pour la plupart des joueurs tant la logique veut que l’on achète Kinect que si l’on possède de la place, mais il est possible que certain l’ai sans pour autant avoir un énorme espace.
Un style quelconque
Techniquement, le tout est plutôt mitigé. Si on apprécie l’univers coloré du titre, on apprécie déjà beaucoup moins le design des personnages et des monstres. Lorsque ceux-ci parlent, deux petites vignettes apparaissent laissent apparaître leur visages : autant dire que cela vous ramènera quelques années en arrière. Les développeurs n’étaient visiblement pas très inspirés… Rajoutez à cela un moteur physique qui n’en fait qu’à sa tête et vous aurez un titre plutôt ingrat avec le joueur, du moins sur le plan technique. Musicalement, c’est passable : les thèmes moyenâgeux collent plutôt bien et les voix anglaises jouent le jeu (dommage que tout ne soit pas traduit dans la langue de Molière à l’écrit).
Conclusion : 5,5/10
Wreckateer est un sympathique Angry Birds-like qui, contrairement à son modèle, possède la particularité d’être en 3D. Amusant, intuitif et additif pour peu que l’on apprécie le scoring, le jeu ne manque pas d’atouts… dommage que la maniabilité et le moteur physique viennent ternir le tableau. La caméra peine parfois à analyser les mouvements et l’élément essentiel du jeu, le moteur physique, n’en fait qu’à sa tête lors de certaine partie. Pour conclure, malgré ses défauts plutôt gênants, Wreckateer reste un sympathique petit jeu Kinect.
Wreckateer (XBOX 360), 7.0 out of 10 based on 1 rating