NUIT -TRANSIT
Le – à toute allure -
Saigné d’azur
Corseté émeraude entre arbres et murs
Glisse dans la havreuse compagnie
Qui pousse l’or du lointain contre la façade blêmissante
Jusqu’à l’inouï partage de la musique
Traversant le silence – gonflant la veille – peuplant l’obscur
Et la mauve rumeur s’esclaffant un peu
Sous l’alignement des régiments lunaires
Fond dans la paix tactile pour les revenus blessés du soleil
Il saigne encore le temps contre la promesse blafarde
Mais le siècle ne rugit plus…
Elle s’est exténuée en ombre : la vitesse
Elle tend à s’évanouir derrière les fanaux de l’avenue
Elle tremble dans le vif corps du lointain
Et la compagnie en a usé ses ressorts
Et la tête de chacun vibre au cours vivace qui chante les sortilèges
De la misère en berne crevant le plafond de son air
La tendresse vrille au-delà de ce qui parle – elle perle à la plus profonde levée hors de la nuit
Là où dansent un peu les secrètes processions des passeurs dans le défilé de la distance
Alain Minod.