De quoi avais-je peur? Je me le demande bien, maintenant. En réalité, je sais: j'avais été tellement bousculé par CosmoZ, il y a deux ans, que je craignais une baisse d'intensité chez Claro qui publie, le 22 août, Tous les diamants du ciel. Et puis, je me disais que j'étais trop fatigué et qu'il était nécessaire d'être au mieux de sa forme pour lire ce que, malgré tout, j'espérais y trouver. Du coup, ce livre a dû être le premier de la rentrée à m'être arrivé, en mai, et j'en ai retardé sa lecture en faisant passer bien d'autres ouvrages en haut de la pile (virtuelle, la pile, pour l'essentiel). J'avais tort. Ou raison, puisque l'attente du plaisir est déjà un plaisir.Réjouissons-nous donc déjà, Claro est au mieux de sa forme et m'a fait fredonner mentalement, pendant trois heures, Lucy in the Sky, association facile mais inévitable avec un roman qui porte pareil titre et introduit un personnage appelé Lucy. Pas l'ancêtre de l'humanité, non, une jeune Lucy paumée à New York, éclatée à San Francisco, femme d'affaires un peu moins jeune à Paris, passée de la drogue au sexe sans jamais abandonner tout à fait ni l'une ni l'autre de 1951 à 1969 - année érotique. Son alter ego, Antoine, rencontré en fin de récit, mais qui vit en parallèle, est le seul à brider ses désirs, tout en lui inspirant des sentiments très mélangés.La phrase vibre, sur des rythmes rock, et la réalité prend des couleurs étonnantes.Mais je ne vais pas tout vous dire maintenant, c'est trois semaines trop tôt...