Faire amende honorable, c’est parfois reconnaître un degré de réactivité proche de la narcolepsie. Malgré les nuageuses apparences, l’été a bon dos. Une quinzaine de jours donc, une année-lumière, pour entreprendre et considérer comme il se doit Diana, trio procédant de Toronto et comptant parmi ses membres Joseph Shabason, échappé de Destroyer. Trait d’union disco-pop entre Selebrities et Blouse (lire), Diana magnétise de prime abord – la voix surannée de la dénommée Carmen Elle n’y est pas pour rien – puis dispense un groove blanc par le biais notamment d’une basse aussi parcimonieuse qu’efficace. Présumant un éminent album déjà couché sur bandes, l’affriolante embardée Born Again se pare de l’évanescente Perpetual Surrender pour aiguiser une impatience de circonstance.