La maison (appelée parfois château) se trouve juste à côté de l’église de Nohant. La demeure est imposante mais les pièces ne sont pas immenses, contrairement à certains manoirs de l’époque. Visiter la maison d’un écrivain, surtout si on ne connaît pas très bien son oeuvre, c’est vraiment découvrir une personnalité et réaliser combien des détails en apparence insignifiants peuvent avoir une valeur symbolique pour l’artiste qui y a vécu.
La visite guidée m’a appris pas mal de choses, même si j’ai trouvé qu’il manquait quelques références à l’oeuvre littéraire.
Une allée du parc
La maison que l’on visite est en réalité celle de la grand mère de George Sand, qui l’a léguée à sa petite fille. Lorsqu’Aurore Dupin a été confiée à sa grand-mère, suite au décès de son père, elle n’avait que 4 ans. Elle y a vécu une grande partie de sa vie et y est décédée. Le parc, de six hectares, semblait d’ailleurs revêtir une importance capitale pour elle car ses derniers mots ont été “laisser verdure”, probablement pour désigner les deux arbres qu’elle avait fait planter pour la naissance de ses deux enfants.
Dans cette maison se sont réunis de nombreux artistes du XIX : Chopin bien sûr, qui y est venu huit été durant, avant une brouille définitive, et qui avait obtenu que l’une des chambres soit capitonnée afin qu’il puisse travailler à loisir… Sand savait donc recevoir…et était aux petits soins avec ses convives ! Gustave Flaubert, Alexandre Dumas fils, Tourgeniev ont également été ses invités…parmi tant d’autres ! Mais, la maîtresse des lieux a eu parfois l’impression que sa demeure était devenue un hôtel et s’est apparemment sentie un peu désemparée car elle aurait beaucoup donné et peu reçu.
La maison de George Sand, à Nohant
L’une des choses que j’ignorais totalement est que George Sand avait été la première femme à obtenir la séparation de biens et de corps inscrite au registre de l’Etat Civil. Son mari, assez violent, n’avait finalement en commun avec elle que leurs deux enfants. Cette femme, qui n’avait pas hésité à se déguiser en homme pour qu’on la prenne au sérieux en temps qu’auteur, était donc bien souvent en avance sur son époque. Le mélange des classes sociales comptait aussi énormément pour celle qui avait appris à lire et à écrire à sa cuisinière : les notables comme les paysans étaient invités à prendre part aux spectacles de marionnettes que Maurice, son fils, et elle-même confectionnaient (G. Sand s’occupait plus précisément de coudre les costumes).
Il y aurait encore beaucoup d’autres choses à dire… Le mieux est peut-être de se tourner directement vers les mots de l’écrivain maintenant !
http://maison-george-sand.monuments-nationaux.fr/