Les médias locaux suscitent de plus en plus l'intérêt des publicitaires. Les revenus sur ce type de média sont en forte augmentation.
Les médias locaux suscitent de plus en plus l’intérêt des publicitaires. Les recettes de la publicité dite locale ont augmenté de 13% en un an (2011-2012) et sont positives jusqu’à l’horizon 2016, si l’on en croit l’étude sur les revenus publicitaires des médias locaux de BIA/Kelsey. « Face à cette croissance, le marché va examiner toutes les opportunités de publicité » nous explique Mark Fratrik vice-président et chef économiste in BIA/Kelsey. Malgré la prédominance des médias traditionnels dans la part des dépenses de le publicité (à hauteur de 75%), «les dépenses liées aux nouvelles technologies vont croitre de façon exponentielle» ajoute-t-il. Ainsi les recettes publicitaires devraient augmenter de 77% pour la recherche mobile, de 51,6% pour la vidéo en ligne et enfin de 2,3% pour le social.
La publicité, ressource majeure des médias locaux
«Fondamentalement, les publicitaires vont devoir revoir le planning des Médias et leur processus d’achat des espaces publicitaires» nous confie Mark Fratrik. En effet la publicité est l’élément central du business plan des médias locaux et c’est souvent leur seule ressource. Elles ciblent des petits commerces et des petites entreprises. Ceux-ci privilégient ce support de communication car la zone de chalandise est souvent locale. Comme le coût est limité, «la tendance sera de coordonner une stratégie de publicité cross-canal » pour optimiser efficacement les campagnes de pub» poursuit il.
Un suivi des médias locaux difficile
Une tendance qui n’est pas partagée par tous. Sur son blog marketingpilgrim, Frank Reed est assez sceptique. « Bien que la démarche et les données de l’étude semblent de qualité, il est difficile de suive l’évolution des médias locaux car ils meurent et apparaissent rapidement. De plus, l’évolution de la publicité n’est pas linéaire». Une pensée confirmée par Erwann Gaucher PDG de Cross Media Consulting, qui a répondu aux question de l’Atelier. « 2016 est un horizon très éloigné en la matière, mais on peut penser, avec prudence, que nous serons encore dans cette phase de croissance du mobile, de la vidéo et des réseaux sociaux tels que Twitter, tandis que le web classique sera en baisse continue» a-t-il analysé.